| ![]() ![]() ![]() ![]() AFFRUITER, verbe. ARBORIC., HORTIC. I.− Emploi trans. A.− [L'obj. désigne un arbre] ,,Faire en sorte qu'à l'aide d'opérations particulières un végétal greffé développe des racines au-dessus du point où on a pratiqué la greffe.`` (É.-A. Carrière, Encyclopédie horticole, 1862). B.− Région. [L'obj. désigne un terrain] Planter d'arbres fruitiers. Rem. Attesté ds Littré Suppl. 1877, Nouv. Lar. ill., DG, Quillet 1961, Lar. encyclop. II.− Emploi pronom. [En parlant d'un arbre] Se mettre à produire des fruits. Rem. Attesté ds Littré, Lar. 19e, P. Martellière, Glossaire du Vendômois, 1893, p. 8, Nouv. Lar. ill., Rob., Quillet 1961, Lar. encyclop. III.− Emploi abs. A.− [En parlant d'un arbre] Produire des fruits. Cet arbre bien taillé affruitera (Littré, Lar. 19e). B.− Région. [En parlant d'un fruit] ,,Prendre le goût du fruit en mûrissant.`` (J.-M. Rougé, Le Folklore de la Touraine, 1943). Prononc. − 1. Forme phon. : [afʀ
ɥite]. 2. Dér. et composés : cf. fruit. Étymol. ET HIST. − 1. 3etiers xiies. pronom. fig. « être fructueux, rapporter » (Berte, 924, Scheler ds Gdf. : Je ne voi que ma chose a nesun bien s'afruite); ca 1200 intrans. fig. « être utile » (J. Bod., Sax., XCI, Michel, ibid. : Mes ne vuet pas la dame que lor consoilz afruit) ces deux emplois seulement en a. fr.; 2. 1284 au propre trans. hortic. « mettre en état de porter des fruits, planter » (Charte de 1284, Moreau 207, fo28 ro, Richel., ibid. : Terres afrutiees et non affrutiees), seulement au xiiies., demeuré en usage en Anjou (Verr.-On. 1908), repris dep. Lar. 19e; 1863 pronom. (Littré : Affruiter [s'] Se mettre à fruit, en parlant d'un arbre. Ce poirier s'est affruité cette année); 1866 intrans. (Lar. 19e: Cet arbre bien taillé affruitera).
Dér. de fruit*; préf. a-1*, dés. -er. BBG. − Bél. 1957. − Dup. 1961. |