| ADYTUM, ADYTON, subst. masc. RELIG. ANC. Chambre secrète dans les temples, située généralement en face de la porte principale, en partie au-dessous du sol du temple, et où les prêtres seuls étaient admis : 1. ... les colonnes sont debout encore, mais décrépites et inclinées. Vers la dixième, la colonnade fait place à un monument en saillie : c'est un temple consacré à Ammon par Ramsès VIII, de la vingtième dynastie; deux petits pylônes flanquaient la porte d'entrée : où sont-ils maintenant? Un portique soutenu par dix-huit piliers, ornés chacun d'un colosse osiriaque, donne entrée dans le pronaos, appuyé sur huit colonnes à tige de palmier. Puis il y a encore le sécos, l'adyton et les salles latérales; les murailles sont couvertes de figurations de batailles et d'offrandes.
M. Du Camp, Le Nil, Égypte et Nubie,1854, p. 224. 2. À cet égard, elle [la religion chrétienne] est tout le contraire des anciennes religions grecques et orientales où l'adytum, la cella était réservée à une élite, le péristyle seul étant accessible au vulgaire. Chez nous, ... l'adytum est ouvert à tous.
M. Barrès, La Grande pitié des églises de France,1914, p. 51. Rem. Attesté ds Besch. 1845, Littré, Lar. 20e, Lar. encyclop., Lar. 3, Quillet 1965. Prononc. ET ORTH. − Seule transcription ds Littré : a-di-tom'. − Rem. Besch. 1845 emploie comme vedette la forme adyte, subst. masc. et Lar. encyclop., adyton. Étymol. ET HIST. − 1840 (Land.).
Empr. au lat. adytum « partie la plus secrète d'un lieu sacré, sanctuaire » (Caesar, De bello civili, 3, 105, 5 ds TLL, s.v., 902, 21 : in occultis ac reconditis templi, quo praeter sacerdotes adire fas non est quae graeci adyta appellant), lui-même empr. au gr. α
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ν « pénétrer » (Illiade, 5, 448, 512 ds Bailly s.v.). BBG. − Chabat t. 1 1875. − Perraud 1963 (s.v. adytun). − Ville 1967. |