| ADROPER, verbe trans. Arg. milit. A.− Se dépêcher, se sauver. 1. Emploi intrans. : 1. Adroper (ar. al. [= argot algérien]) Courir : Portes-toi-s-y et adrope : Vas-y et cours...
Nouguier, Notes manuscrites interfoliées au Dictionnaire de Delesalle,10 janv. 1900, p. 5. 2. Emploi pronom. : 2. Adroper (s') la corvée [en charrettes à mulets] : elle s'adropait [= allait bon train].
Musette, Cagayous poilu, conte de guerre,1919, p. 28. Rem. Selon Esn. 1965, adroper s'emploie surtout à l'impér. : Adrop! fissa! Il existe une var. adruper (armée d'Orient). B.− Escalader. 1. Emploi trans. : 3. Adroper (...), transitif. Escalader : « On a adropé un mamelon, on a monté sur une colline » (18etirailleurs sénégalais, 1914-1919).
G. Esnault, Notes complétant et rectifiant« Le Poilu tel qu'il se parle », 1956. 2. Emploi intrans. : 4. [Récit militaire] ... nous avons sargé le sac et nous avons adropé dessur une montagne kabyle...
Musette, Cagayous phil.,p. 45. Étymol. ET HIST. − 1869 arg. « se dépêcher, faire vite » (Soldats d'Afrique d'apr. Esn. 1965 s.v.).
De l'ar. azreb « dépêche-toi » (Esn. s.v. : adroper), représenté par le sabir adrop! passé dans la lang. pop. (voir aussi Sain. Sources t. 3, p. 63). BBG. − Esn. 1965. |