| ![]() ![]() ![]() ![]() ADOPTIEN, IENNE, subst. et adj. A.− Subst. Au viiies. et plus tard, au xiies., hérétique niant la divinité du Christ en le considérant comme le fils adoptif de Dieu : 1. Les adoptiens professaient bien haut que la nature divine est essentielle au Verbe éternel, mais pour l'humanité, il l'a prise, assumpsit, il l'a adoptée, adoptavit.
Théol. cath. t. 1 1909, s.v. adoptianisme. Rem. L'adoptien est également nommé adoptif (Ac. Compl. 1842), adoptionniste (Lar. 20e), félicien (Besch. 1845), adoptant (Quillet 1965, s.v. adoptianisme). B.− Adjectif : 2. Il semble que l'on doive trouver le point de départ historique de l'hérésie adoptienne dans le zèle d'Elipand a combattre les erreurs de Migetius. Celui-ci, rejetant toute distinction entre le Verbe et le Christ. soutenait que la seconde personne de la Sainte Trinité n'existait pas avant l'incarnation.
Théol. cath.t. 1, 1909, s.v. adoptianisme. Prononc. − Seule transcription ds Littré : a-do-psien, psiè-n'. Cf. adopter. − Rem. Ac. Compl. 1842 : adoptien, enne ou adoptif, ive (cf. Besch. 1845). Étymol. ET HIST. − 1838 relig. (Ac. Compl. 1842).
Empr. au lat. adoptiani, nom d'hérétiques (Espagne, viiies.), attesté ds Hadrien I pape, Migne, 98, 376 A ds Blaise 1954; cf. Id., ibid., 376 B, ibid. s.v. adoptivus [en parlant des Adoptianistes espagnols] : Filium Dei adoptivum confiteri non erubescunt. − Théol. cath. s.v. BBG. − Boiss.8. |