| ACROCHIRISME, subst. masc. HIST. ANC. Un des exercices du pancrace, lutte avec les avant-bras et le bout des doigts seulement et non à bras le corps : Tout écumants, ils se reprirent et, deux secondes après, ils râlaient de plus belle en s'entre-dévorant. Adieu les passes savantes! En ce choc déréglé, fou, dérivant beaucoup moins de la lutte à mains plates que du pugilat et de l'acrochirisme, vaincre à tout prix et n'importe par quel moyen était le but évident du vagabond sans aveu briguant, certes, la suprématie dans les arènes, mais surtout les monnaies exposées à tous les yeux, et son scrupuleux antagoniste était bien obligé, bon gré mal gré, pour égaliser les chances, de se défendre unguibus et rostro.
L. Cladel, Ompdrailles,1879, p. 283. Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Littré, Lar. 20e. Prononc. − Dernière transcription ds Littré : a-kro-ki-ri-sm'. Lar. 20enote la prononc. de la 3esyllabe : ki. Étymol. ET HIST. − 1834 hist. anc., Gattel : Acrochirisme. Espèce de danse ou plutôt de lutte dans laquelle on n'employait que les mains [...].
Formé sur le gr. α
̓
κ
ρ
ο
χ
ε
ι
ρ
ι
́
ζ
ω « toucher du bout des doigts; lutter sans prendre à bras le corps », littéralement en prenant avec les avant-bras, avec les mains, c.-à-d. légèrement (Platon, Alcibiade, 107e ds Bailly); suff. -isme*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. |