| ACIÉRER, verbe trans. I.− Emploi trans. A.− Vx. Transformer le fer en acier (cf. aciérage A et aciération). B.− Vx. Garnir d'acier par soudure (une arme, un outil de fer) (cf. acérer). − En partic. ,,Ferrer un cheval en adaptant un crampon d'acier sous le fer.`` (Lar. encyclop.). C.− GRAV. Pratiquer l'aciérage galvanoplastique (cf. aciérage B) : 1. On emploie une dissolution de chlorure double de fer et d'ammoniaque pour aciérer les planches de cuivre gravées...
Ch.-A. Wurtz, Dict. de chimie pure et appliquée,t. 1, 1869-1878, p. 1524. Rem. L'emploi fig. ,,rendre semblable à de l'acier``, signalé par Lar. encyclop., n'est pas attesté ds la docum. consultée. II.− Emploi pronom. A.− Se transformer en acier (Littré). B.− Fig. Devenir plus dur, plus aigu (cf. acérer) : 2. Et le fait est, continua Des Esseintes, poursuivant son raisonnement, le fait est que, comme la douleur est un effet de l'éducation, comme elle s'élargit et s'acière à mesure que les idées naissent : plus on s'efforcera d'équarrir l'intelligence et d'affiner le système nerveux des pauvres diables, et plus on développera en eux les germes si furieusement vivaces de la souffrance morale et de la haine.
J.-K. Huysmans, À rebours,1884, p. 98. Prononc. : [asjeʀe], j'acière [ʒasjε:ʀ]. Pour la répartition des timbres [e] fermé et [ε] ouvert de la conjug., cf. céder. Étymol. ET HIST. − Cf. acérer*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 1. BBG. − Bél. 1957. − Chabat t. 1 1875. − Chesn. 1857. − Éd. 1913. − Jossier 1881. − Littré-Robin 1865. − Rey-Cottez 1968, t. 36, p. 144. |