| ACCALMIR (S'), verbe pronom. A.− MAR. [En parlant de la mer] Devenir calme. Synon. usuel calmir. B.− Au fig., rare [En parlant d'une pers.] Devenir plus calme : 1. Rien ne s'était passé depuis que Conrad avait épuisé l'agonie de larmes si amères versées sous la douce pitié d'Harriet; pourtant il s'était accalmi.
J.-A. de Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 223. 2. À toujours ruminer ainsi son deuil ancien Et ne point s'accalmir, elle [cette veuve de marin] y mettait du sien! [jugeaient les commères]
J. Richepin, La Mer,1886, p. 208. Rem. Uniquement attesté comme terme d'a. fr. ds DG, Quillet 1934, et Pt Rob. s.v. accalmie; il n'est pas sûr que accalmir existe comme terme de mar., il est cependant supposé par l'ex. 2 (et indirectement par l'ex. 3). − Accalmi, part. passé. Qui a retrouvé son calme, qui est devenu plus calme : 3. Un moment de silence sous le tunnel dont les environs sont accalmis
A. Daudet, Tartarin sur les Alpes1885, p. 93. DÉR. ET COMPOSÉS : accalmie.Cf. calmir. Étymol. ET HIST. − Déf. de calmir, préf. a-*, accalmie*; cf. gascon acaumi « calmer », part. passé adjectivé acaumit « calmé ». |