| ACATALEPSIE, subst. fém. A.− PHILOS. [En parlant de la doctrine des Sceptiques gr.] Impossibilité de parvenir à la certitude. Rem. Accept. attestée ds qq. dict. gén. dont Ac. 1798, Ac. 1835, etc. − Spéc. ,,Disposition de celui qui renonce par principe à chercher la solution d'un problème.`` (Lal. 1960). B.− MÉD. ,,Maladie qui attaque le cerveau, et ôte à celui qui en est attaqué la faculté de comprendre une chose, de suivre un raisonnement.`` (Ac. 1798). Rem. Cette accept., absente d'Ac. 1835, est seulement reprise par Besch. 1845, par DG qui la dit vieillie et par Quillet 1965, qui la dit vieille. Prononc. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds DG : à-kà-tà-lép'-si. 2. Dér. et composés : acataleptique. Cf. catalepsie. Étymol. ET HIST. − 1555 « état d'esprit consistant à renoncer par principe à trouver la certitude » (La Ramée, Dialectique, I, 14 ds Hug. : Qui a esté cause... aux Pyrroniens de mettre ces opposez entre les arguments de leur acatalepsie, c'est-à-dire incompréhensibilité).
Empr. au gr. α
̓
κ
α
τ
α
λ
η
ψ
ι
́
α « caractère incompréhensible d'une chose » (Cicéron, Lettres à Atticus, 13, 19 ds Bailly); nom issu de α
̓
κ
α
τ
α
́
λ
η
π
τ
ο
ς (α
̓- privatif + κ
α
τ
α
λ
α
μ
ϐ
α
́
ν
ω « saisir par l'intelligence, comprendre »). BBG. − Bouillet 1859. − Lal. 1968. − Littré-Robin 1865. − Mots rares 1965. |