| FREIN n. m. XIe siècle. Issu du latin frenum, « bride de cheval, mors », dérivé de frendere, « broyer ». ☆1. Ancien nom du mors, de la partie de la bride qu'on met dans la bouche du cheval. Un cheval qui mâche son frein, qui ronge son frein. Expr. fig. Ronger son frein, réprimer avec peine son impatience ou son ressentiment. Prov. ancien. À vieille mule, frein doré, on pare une vieille bête pour la mieux vendre. • Fig. Se dit de ce qui retient, borne ou entrave. L'honneur, les lois, les bienséances sont autant de freins qui retiennent les hommes de mal faire. Mettre un frein à ses désirs, à sa colère. Sa passion ne connaissait plus de frein, n'avait plus de frein. Une imagination sans frein. ☆2. ANAT. Repli muqueux ou cutané qui bride ou retient un organe. Le frein de la langue (on dit aussi Filet). Le frein du prépuce. ☆3. Pièce, dispositif destinés à enrayer le mouvement d'un mécanisme pour en modérer la vitesse et, en particulier, à ralentir ou immobiliser un véhicule. Le frein d'un moulin à vent. Les freins d'un wagon de chemin de fer, d'une automobile, d'une bicyclette. Les freins ont lâché. Freins à disque, à tambour. Frein à main. La pédale, le levier du frein ou, ellipt., le frein. Appuyer sur le frein. Actionner le frein. Donner un coup de frein, freiner brusquement. Fig. Donner un coup de frein à l'inflation, prendre une mesure énergique qui en ralentit la progression. • Par ext. Frein moteur, inertie que le moteur d'un véhicule oppose, dans certaines conditions, à la rotation des roues. Frein d'écrou, petite pièce fixée sur un écrou et qui l'empêche de se desserrer. Frein d'un canon, dispositif destiné à modérer les effets du recul. Le canon de 75 disposait d'un des premiers freins hydropneumatiques. |