| CONVENIR v. intr. (se conjugue comme Tenir, mais avec les auxiliaires Avoir ou Être, selon les emplois). XIe siècle, au sens de « être convenable », « falloir » ; souvent sous la forme covenir en ancien français. Du latin convenire, « venir ensemble », « s'adapter », « être d'accord ». Devenu convenir sous l'influence de venir. ★I. Avec l'idée de conformité. Dans ce cas, se conjugue avec l'auxiliaire Avoir. Convenir à, correspondre aux besoins, aux goûts, aux aptitudes de quelqu'un, s'accorder à une situation. Cet appartement lui convient parfaitement. Cela vous convient-il ? Ni la date ni l'heure ne me conviennent. Ce rôle m'a convenu jusqu'ici. Voilà un langage qui convenait à son rang. Votre projet ne convient guère aux nécessités du moment. Cette tenue convient à une cérémonie. Ses nouvelles fonctions lui conviennent parfaitement. Il a adopté la seule attitude qui convenait. Elle a su trouver les mots qui convenaient. C'est la personne qui convient. • Impers. Il convient de (suivi de l'infinitif), il est souhaitable de. Il conviendrait d'être prudent à l'avenir. On délibéra longtemps sur ce qu'il convenait de faire. Il convient que (suivi du subjonctif), il est souhaitable que. Il convient que tous les intéressés participent à la réunion. Il convient que les coupables soient punis. ★II. Avec l'idée d'accord entre deux ou plusieurs personnes. Dans ce cas, se conjugue avec l'auxiliaire Être. ☆1. Convenir de (suivi d'un substantif), convenir que (suivi d'une proposition complétive à l'indicatif ou au conditionnel), accepter de reconnaître, admettre, confesser. Je conviens de mon erreur. Il est convenu lui-même de sa méprise. Je conviens de ce que vous dites. Convenez donc que j'ai fait mon devoir. Il convient qu'il aurait fallu agir autrement. ☆2. Convenir de (suivi d'un substantif ou d'un verbe à l'infinitif), convenir que (suivi d'une proposition complétive à l'indicatif ou au conditionnel), décider, arrêter d'un commun accord. Nous devons convenir du jour et de l'heure. Les négociateurs sont convenus de ne pas aborder ce problème. Nous sommes convenus qu'aucune déclaration ne serait faite à la presse. • Spécialt. À la forme passive. Une date a été convenue pour la remise du manuscrit. Nous avons conclu la vente aux conditions convenues. Au signal convenu, tous se précipitèrent vers la sortie. Ils usent entre eux d'un langage convenu, secret, accessible aux seuls initiés. Impers. Il est convenu que, il a été entendu, décidé que. Il est convenu que vous participerez à la discussion. Il était convenu que nous nous reverrions le lendemain. Il a été convenu que sa candidature serait retenue. Ellipt. Comme convenu, selon l'accord passé. Je vous adresse, comme convenu, un second versement. Je vous téléphone, comme convenu. • Dans cet emploi, Avoir convenu de est fautif. On ne doit pas dire et moins encore écrire : nous avons convenu de, mais nous sommes convenus de. |