| BOUCHON n. m. XIVe siècle. Dérivé de l'ancien français bousche, « poignée de paille, faisceau de branchages » (voir Boucher I). ☆1. Poignée de paille ou de foin tortillé servant notamment au pansage d'un cheval ; brosse de chiendent destinée au même usage. Par anal. Un bouchon de linge, du linge chiffonné, tortillé, roulé en tampon. Mettre le linge en bouchon. ☆2. Anciennt. Poignée de paille que l'on suspendait au-dessus de la porte d'un cabaret pour servir d'enseigne. Auj. Par méton. Cabaret, auberge. Un modeste bouchon. ☆3. Ce qui sert à obturer l'ouverture d'un récipient. Bouchon de bocal, de carafe. Un bouchon de radiateur, de réservoir. Un bouchon de cristal. Un bouchon de métal. Un bouchon fileté. Un bouchon de filasse. Un bouchon doseur. Un bouchon verseur. Ôter, remettre un bouchon. Visser, dévisser un bouchon. Spécialt. Pièce de liège, cylindrique ou tronconique, s'adaptant au goulot d'une bouteille de vin, de cidre, etc. Enfoncer un bouchon. Faire sauter le bouchon, faire partir avec bruit le bouchon qui ferme une bouteille de champagne ou de vin mousseux. Expr. Ce vin sent le bouchon, a un goût de bouchon. Jouer au bouchon, abattre de loin, avec un palet, des pièces de monnaie placées sur un bouchon vertical de liège ou de bois. Fig. et fam. C'est plus fort que de jouer au bouchon, c'est inimaginable, incompréhensible. ☆4. Amas obstruant un conduit. Des feuilles mortes forment un bouchon dans le puisard. Un bouchon de cérumen dans l'oreille. Par anal. Fam. Encombrement de véhicules bloquant la circulation. Un bouchon de cinq kilomètres sur l'autoroute. ☆5. JEUX. Nom donné au cochonnet par les joueurs de pétanque. Expr. fig. et fam. Lancer, pousser le bouchon un peu loin, trop loin, exagérer, avoir des prétentions excessives. ☆6. PÊCHE. Flotteur, généralement en liège, soutenant une ligne de pêcheur. Surveille ton bouchon ! - MARINE. Faire le bouchon, en parlant d'une embarcation, être ballotté sur les flots sans chavirer. |