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MARABOUT n. m.
XVIe siècle. Emprunté, par l'intermédiaire du portugais moraboto, de l'arabe murabit, « homme pieux, saint ».
1. Dans les pays musulmans, personnage vénéré menant une vie ascétique et contemplative. On attribue aux marabouts le don de prophétie. • Par ext. et abusivt. Titre emprunté par certains musulmans d'Afrique qui font profession de pratiques de divination, de magie, etc. • Par méton. Petit monument funéraire, surmonté d'un dôme, élevé sur la tombe de personnages vénérés (on dit aussi Koubba). Par analogie de forme, Marabout a désigné une bouilloire ventrue faite de cuivre battu et étamé, au couvercle en forme de dôme. S'emploie aujourd'hui en apposition dans Tente marabout, grande tente de forme ronde.
2. (Par allusion au fait que la cigogne est tenue pour sacrée dans les pays arabes.) Grand oiseau de la famille des Ciconiidés, à la tête et au cou dénudés, aux pattes hautes et fortes, aux ailes larges. • Par méton. Plume de cet oiseau utilisée comme parure. Une aigrette de marabouts.
3. (Probablement par analogie avec la plume de cet oiseau.) TEXTILE. Fil de soie très fin, ayant reçu une forte torsion et, par méton., étoffe tissée avec ce fil. Se disait aussi d'un galon légèrement bombé, formant de fines bouclettes, employé par les tapissiers.