| TONDRE. (Je tonds, tu tonds, il tond. Je tondais. Je tondis. Je tondrai. Tonds. Que je tonde. Que je tondisse. Tondant. Tondu.) v. tr. Couper la laine ou le poil aux bêtes. Tondre les brebis, les troupeaux. Tondre un barbet. Fig. et fam., Tondre la brebis de trop près, Mettre des impôts trop lourds sur le peuple. Prov. et fig., Il faut tondre les brebis et non pas les écorcher, Il ne faut pas exiger de quelqu'un plus qu'il ne peut faire. Fig. et fam., Se laisser tondre la laine sur le dos, Supporter patiemment des injustices, des vexations, des exactions. Fig. et fam., Il tondrait sur un uf se dit d'un Avare qui veut épargner sur les plus petites choses. Tondre le drap, En couper les poils de manière à le rendre plus uni et plus ras. Tondre une palissade, La rendre unie en coupant les feuilles et les branches qui débordent. Vous ferez épaissir cette palissade en la tondant. On dit dans un sens analogue : Tondre les buis, le gazon. Les brebis ont tondu entièrement ce pré, Elles en ont brouté toute l'herbe. TONDRE se dit familièrement en parlant des Personnes et signifie Couper les cheveux de près avec des ciseaux, avec une tondeuse. Il est nouvellement tondu. Il est tondu de frais. Fig. et fam., Tondre quelqu'un, Lui prendre tout son argent. Ces aigrefins l'ont complètement tondu. Le participe passé TONDU s'emploie comme adjectif. Prov. et fig., À brebis tondue Dieu mesure le vent, Dieu ne nous envoie pas plus d'épreuves que nous n'en pouvons supporter. Il s'emploie aussi substantivement en parlant des Personnes. Il n'y avait que quatre pelés et un tondu se dit en parlant d'une Réunion peu nombreuse composée de gens de peu d'importance. Il est familier. |