| SI. conj. Dans le cas où, à condition que, supposé que. Je vous donnerai tant, si vous faites ce que vous m'avez promis. Je vous récompenserai, si je suis content de vous. Si vous venez me voir, vous serez bien reçu. Il dit que si vous partez, il vous suivra. Si les choses en sont là, on ne peut plus y porter remède. Si, devant le pronom il, ils, perd son i, qui est remplacé par une apostrophe. Il viendra s'il peut, s'il fait beau. Ils auront tort, s'ils se fâchent de cela. Au lieu de répéter Si, on peut se servir de que avec le subjonctif. S'il revenait et qu'il fît une réclamation, vous seriez fort embarrassé. Elliptiquement, Il parle comme s'il était le maître, Comme il parlerait s'il était le maître. Il est plus content que si on l'avait couvert d'or, Qu'il ne le serait si on l'avait couvert d'or. SI s'emploie encore elliptiquement pour exprimer un souhait, un regret. Si seulement il était venu! Encore s'il avait témoigné quelque regret de sa conduite! Il s'emploie aussi dans diverses phrases où il s'agit, non d'une condition, d'une pure supposition, mais d'une chose certaine; il marque alors un rapport ou une opposition entre la proposition subordonnée et la proposition principale. Si je suis gai, si je suis triste, c'est que j'en ai sujet. Si cet homme est pauvre, est-ce une raison pour le mépriser? Si l'un est vieux et faible, l'autre est jeune et fort. Il s'emploie encore après certains verbes marquant doute, interrogation, comme Je demande, dites-moi, savez-vous, j'ignore, etc. Dites-moi si vous irez là. Vous demandez si je suis satisfait. Elliptiquement, Est-ce que vous viendrez, ou si c'est lui? Le regrettez-vous? Si je le regrette! Vous savez si je vous aime, Vous savez combien je vous aime. Si ce n'est, Excepté, sauf. Si ce n'est eux, quels hommes eussent osé l'entreprendre? Si ce n'était la crainte de vous déplaire, je ferais telle chose. Si ce n'est que, Sauf que. Il vous ressemble, si ce n'est qu'il est plus petit. Si tant est que, S'il est vrai que. Si tant est que la chose soit comme vous dites, il faudra y prendre garde. S'il en fut exprime le superlatif. Honnête homme s'il en fut, Très honnête homme. Que si s'emploie pour si au commencement des phrases. Que si vous m'alléguez telle raison, je vous répondrai... Si s'emploie comme nom masculin invariable pour désigner une Restriction ou une supposition. Avec lui, Il y a toujours des si et des mais. Prov. et fig., Avec des si, on mettrait Paris dans une bouteille, Avec de certaines suppositions, on rendrait tout possible. |