| SECOUER. v. tr. Remuer quelque chose fortement et à plusieurs reprises. Secouer un arbre pour en faire tomber les fruits. Secouer un manteau, un tapis pour en ôter la poussière. Ce cheval a un trot qui secoue rudement son homme. Absolument, Cette voiture secoue beaucoup. Secouer la tête, Faire un mouvement de la tête, pour refuser quelque chose, ou pour se moquer de quelqu'un. Secouer la poussière d'un vêtement, Secouer un vêtement pour faire tomber la poussière qui le couvre. On dit de même Secouer la poussière de ses pieds, de ses souliers. Cette dernière expression signifie figurément S'éloigner d'un lieu avec colère, avec ressentiment, et pour n'y plus revenir. Fig. et pop., Secouer les puces à quelqu'un, Le gourmander, le réprimander rudement. SECOUER signifie aussi Se défaire de quelque chose par un mouvement violent. Ce taureau a secoué le joug. Fig., Secouer le joug, S'affranchir de la domination, se mettre en liberté. Secouer le joug de la tyrannie. Quand les Romains secouèrent le joug des Tarquins. Fig., Secouer le joug des passions, S'affranchir de la tyrannie des passions, dompter ses passions. On dit dans un sens analogue : Secouer les préjugés. Fig., Secouer sa torpeur, sa paresse, S'en débarrasser. SECOUER signifie, figurément et familièrement, Causer une commotion physique ou morale. Cette maladie, cette fièvre l'a bien secoué. Cette nouvelle l'a fortement secoué. Il signifie encore, figurément et familièrement, Réprimander. Son père l'a secoué d'importance. SE SECOUER signifie Se remuer fortement pour faire tomber quelque chose qui incommode. Les chiens se secouent quand ils sont mouillés. Un oiseau qui se secoue. Les chevaux se secouent pour se défaire des mouches. Fig. et fam., Il faut se secouer se dit à une personne à qui l'exercice, le mouvement est nécessaire, ou encore que l'on invite à sortir de l'inaction, à ne pas s'abandonner au découragement, à faire effort. |