| RECUIRE. v. tr. Cuire de nouveau. Il faut recuire ces confitures. Recuire du pain. Il se dit spécialement dans un grand nombre d'Arts où l'on remet l'ouvrage au feu pour sa perfection et sa conservation, pour lui donner une plus grande solidité, etc. On recuit le verre soufflé et façonné pour éviter qu'il ne se casse. On recuit le fer forgé pour le convertir en acier. On recuit le flan des médailles. Il s'emploie aussi intransitivement et signifie Subir une nouvelle cuisson. Ce verre a recuit. Il faut mettre cette viande à recuire. Le participe passé RECUIT s'emploie adjectivement et signifie Qui est extrêmement cuit. Cela est cuit et recuit. Il se disait, en termes d'ancienne Médecine, des Humeurs épaissies, échauffées du corps humain. Des humeurs recuites. Fig., De la bile recuite se dit, dans le langage courant, d'un Ressentiment ancien et tenace. On dit de même Une rancune recuite. RECUIT s'emploie aussi substantivement et se dit de l'Opération de recuire quelque ouvrage. Le fer forgé se convertit en acier par un recuit. On dit de même au féminin Recuite. La recuite de la porcelaine, du verre, des métaux, de l'émail, de l'acier. |