| PATRON, ONNE. n. Protecteur, protectrice. Il se dit du Saint, de la sainte dont on porte le nom, de celui, de celle sous l'invocation de qui une église est placée, et de celui, de celle qu'un pays, une ville, une confrérie, une communauté réclame comme son protecteur. Saint Jean est mon patron. Saint Denis est un des patrons de la France. Sainte Geneviève est la patronne de Paris. Saint Fiacre est le patron des jardiniers; saint Éloi celui des orfèvres, etc. PATRON se dit aussi d'un Homme puissant sous la protection de qui l'on se met pour faire sa fortune, pour avoir de l'appui; d'un Homme dont on obtient le secours dans une affaire, dans une circonstance difficile. Chez les Romains, les plébéiens s'attachaient, sous le nom de clients, à quelque patricien qu'ils appelaient leur patron. Il a eu ce ministre pour patron. Il a été mon patron dans cette affaire. Il est le patron de ma candidature. Il se dit aussi du Chef d'une entreprise, d'une usine, d'une manufacture, d'un établissement commercial. Les ouvriers réclamèrent de leurs patrons une augmentation de salaire. Il se dit, par extension et familièrement, du Maître d'une maison. Où est le patron? Je voudrais saluer le patron. Il se dit en outre de Celui qui commande aux matelots d'un canot, d'une chaloupe ou d'un très petit bâtiment. Le patron de la barque, du bateau. Il se disait, chez les Romains, du Maître à l'égard de son affranchi. L'affranchi devait respect à son patron. Il se dit encore du Prélat ou de l'autorité laïque qui a le droit de nommer à un bénéfice ecclésiastique. Dès patron-minet, Dès l'aube, de très bonne heure. Se réveiller, se lever dès patron-minet. Il est familier. |