| MOUILLER. v. tr. Imprégner plus ou moins d'un liquide un corps, une surface, etc. Mouiller un linge. La pluie a mouillé les prés, les chemins. Il craint de se mouiller les pieds. Il n'a fait que s'en mouiller les lèvres, le bord des lèvres. Il a peur de se mouiller. Avoir le visage mouillé de larmes. Je suis tout mouillé, mouillé comme un canard. Absolument, Il tombe une petite pluie qui mouille beaucoup. Ce brouillard mouille comme de la pluie. Mouiller du vin, du lait, etc., Y mêler de l'eau. Fig., en termes de Grammaire, Consonne mouillée. Il y avait autrefois deux consonnes mouillées : l figurée par ill et n figurée par gn. Aujourd'hui, l'l mouillée a disparu dans la prononciation courante et a été remplacée par le son y appelé yod : Bataille se prononce Bata-y-e. On continue à figurer l'n mouillée par gn : Baigner, Peigner; mais on ne prononce plus Bainier, Peinier. En termes de Marine, Mouiller l'ancre, ou simplement Mouiller, Jeter l'ancre pour arrêter le bâtiment. Ils mouillèrent l'ancre en tel endroit. Le vent étant devenu contraire, on fut obligé de mouiller. Par extension, Le navire était mouillé près de la côte. Nous étions mouillés dans la rade. Fig. et fam., Poule mouillée. Voyez POULE. Jouer au doigt mouillé, Jouer au jeu qui consiste à mouiller un de ses doigts secrètement et à donner ensuite à deviner lequel est mouillé. Tirer au doigt mouillé à qui fera telle chose, Le décider par le doigt mouillé, comme par une espèce de sort. Prov., Se jeter à l'eau de peur de se mouiller, Pour éviter un léger inconvénient, se mettre dans un cas analogue et plus grave. |