| HAUSSER. (H est aspirée.) v. tr. Rendre plus haut, mettre dans une situation plus haute, élever. Hausser une muraille. J'ai fait hausser ma maison. Je l'ai haussée d'un étage. Se hausser sur la pointe des pieds. Il signifie aussi Lever, porter en haut. Hausser le bras, la jambe. Hausser les épaules. Cela se baisse et se hausse à volonté. Haussez-le d'un cran. Hausser les épaules signifie particulièrement Témoigner en haussant les épaules qu'une chose déplaît, qu'elle choque, et plus souvent qu'elle n'inspire que du dédain. Quand il dit cela, tout le monde haussa les épaules. Cela fait hausser les épaules. Il n'y a rien à répondre à cela, il n'y a qu'à hausser les épaules. Hausser les épaules de pitié, de mépris. Fig., Hausser le cur, hausser le courage à quelqu'un, Lui donner du cur, de la fierté, lui élever le courage. Il se dit aussi en parlant de la Voix, du son des instruments. Hausser la parole. Hausser sa voix. Hausser la voix, le ton. Cette guitare est montée trop bas, il faut la hausser. Fig., Hausser le ton, Prendre, dans ses discours, un ton de menace ou de supériorité; élever ses prétentions. Loin de fléchir, il hausse le ton. On dit aussi, familièrement, Hausser d'un ton. Il signifie par extension Augmenter. Hausser la paie du soldat, les gages d'un domestique. Hausser les impôts. Il est vieux. On dit plutôt AUGMENTER. Hausser la monnaie, le prix des monnaies, En augmenter la valeur numéraire. Par extension, il se dit figurément et intransitivement des Choses dont la valeur, dont le prix augmente. Le prix du blé a beaucoup haussé. Le change hausse. Les actions haussent. Le cours du change, des actions, de la rente a haussé depuis quelques jours. On dit plutôt aujourd'hui MONTER. Fig. et fam., Hausser d'un cran, se dit de Certaines choses qui augmentent d'une très petite quantité. Sa fortune, son crédit n'a pas haussé d'un cran. Avoir une épaule qui hausse, Avoir une épaule plus haute que l'autre. |