| GROSSIER, IÈRE. adj. Qui n'est pas fin, qui n'est pas délicat. Une étoffe grossière. Des vêtements grossiers. Des traits grossiers. Aliments grossiers. Nourriture grossière. Pain grossier. Fig., Les plaisirs grossiers, Les plaisirs des sens, par opposition aux Plaisirs de l'esprit. On dit de même Des désirs grossiers, des appétits grossiers, etc. Il signifie encore Qui n'est pas fait avec délicatesse, avec soin. Cet ouvrage de menuiserie est bien grossier, le travail en est grossier. Une uvre dont l'exécution est grossière. Des meubles grossiers. Une sculpture, une architecture grossière. On dit dans le même sens : Ébauche imparfaite et grossière. Imitation grossière. Etc. Il signifie aussi, figurément, Qui a de la rudesse, qui manque de culture, d'éducation. Peuple rude et grossier. Siècle grossier. Murs grossières. Esprit grossier. Langage grossier. Des dehors grossiers. Il se dit particulièrement pour Malhonnête incivil. Un grossier personnage. Vous êtes bien grossier. Voilà une réponse fort grossière. Dire à quelqu'un les injures les plus grossières. Il a les manières grossières, le ton brutal et grossier. Discours, propos, détails grossiers, Discours, propos, détails contraires à la bienséance, à la pudeur. Il se dit encore, figurément, de Ce qui suppose beaucoup d'ignorance, de sottise, de déraison ou de maladresse. Erreur grossière. Faute grossière. Contradiction grossière. Illusion grossière. Mensonge grossier. Artifice grossier. Ignorance grossière, Grande, profonde ignorance. N'avoir de quelque chose qu'une idée grossière, que des notions grossières, N'en avoir qu'une idée imparfaite, que des notions vagues et confuses. On dit, dans un sens analogue, Ne donner qu'une idée grossière de quelque chose. |