| FUMER. v. intr. Jeter de la fumée. Le volcan fumait encore. L'encens fumait sur les autels. Ce bois n'est pas sec, il fume beaucoup. Cette cheminée fume, se dit lorsque la fumée, au lieu de sortir par le tuyau de la cheminée, se rabat et entre dans la pièce où se trouve le foyer. Empêcher une cheminée de fumer. On dit quelquefois impersonnellement Il fume dans cette chambre. Poétiq., Faire fumer les autels, Y brûler de l'encens, y offrir des sacrifices à la divinité. Il ne se dit guère qu'en parlant du Culte païen. Il signifie encore Exhaler de la vapeur, en parlant d'un Liquide bouillant, d'un mets très chaud. Un potage qui fume. Par extension, Un plat qui fume. Par analogie, Ce cheval a couru, il s'est échauffé, il fume. Fig. et dans le style relevé, Son sang fume encore, se dit de Quelqu'un qui est mort récemment d'une mort violente. Il signifie quelquefois, figurément et populairement, Avoir de la colère, du dépit, de l'impatience, etc. Il fume, mais il n'ose rien dire. Je l'ai fait fumer. Il s'emploie également comme verbe transitif, et alors il signifie Soumettre des viandes à l'action de la fumée plus ou moins longtemps, pour les sécher et les conserver. Fumer des langues, des jambons, du buf salé, des harengs. Fumer un renard, Le forcer dans son terrier qu'on remplit de fumée. Fumer de l'argent, Lui donner une teinte d'or en l'exposant à la fumée de certaines substances. Il signifie aussi Faire brûler du tabac ou quelque autre substance, en aspirant par la bouche. Fumer du tabac. Fumer un cigare, une cigarette. Fumer de l'opium. Absolument, Il a fumé toute la nuit. On lui permet de fumer. Défense de fumer. On dit par extension Fumer une pipe, sa pipe. |