| FRISER. v. tr. Mettre en boucles des cheveux, des poils. Friser les cheveux, la barbe, la moustache au fer. Friser ses cheveux avec des papillotes. Fer à friser. Elliptiquement, Friser quelqu'un. Se faire friser. Il se dit aussi en parlant du Poil des étoffes. Une étoffe à poil frisé et, elliptiquement, Une étoffe frisée. Par analogie, Chou frisé, Sorte de chou dont la feuille est toute crêpée. Il signifie, figurément, Raser, effleurer, ne faire que toucher superficiellement. Le vent qui ne fait que friser l'eau en ride légèrement la surface. La balle lui a frisé l'oreille. Fig. et fam., Il a frisé la corde, la potence, se disait autrefois pour faire entendre qu'un homme avait été bien près d'être condamné à être pendu, ou qu'il méritait d'être pendu. Fig. et fam., Friser la quarantaine, la cinquantaine, etc., Être tout près d'atteindre l'âge de quarante ans, de cinquante ans, etc. Cette femme frise la quarantaine. Fig. et fam., Friser l'impertinence, l'insolence, etc. Faire des actions, tenir des discours qui sentent de bien près l'impertinence, l'insolence, etc. En termes d'Imprimerie, il se dit elliptiquement des Caractères qui doublent, qui papillotent, c'est-à-dire qui paraissent doublement imprimés sur la feuille, par le défaut de la presse ou par autre cause. Cette presse frise considérablement. Il s'emploie aussi intransitivement et signifie Se mettre en boucles. Ses cheveux frisent naturellement. Le poil de cet animal frise. Par extension Une tête frisée. |