| FOULER. v. tr. Presser quelque chose qui cède, avec les pieds, les mains ou à l'aide d'un mécanisme. Fouler l'herbe. Fouler des raisins pour en faire sortir le jus. Les corroyeurs foulent le cuir avec les pieds pour l'amollir. On foule le drap pour le rendre plus fermé, plus serré. Par extension, Fouler la vendange. Fouler une cuve. En termes de Chasse, il signifie Faire battre ou parcourir un bois par la meute. En termes de Typographie, il se dit intransitivement de l'Action de la presse sur les feuilles qui reçoivent l'impression. Cette presse foule bien, foule également, régulièrement. Il signifie quelquefois, surtout en poésie et dans le style élevé, Marcher sur. Je foulais avec respect ce sol antique et sacré. Ils foulent avec indifférence la cendre des héros qui furent leurs ancêtres. Fouler aux pieds, Marcher sur quelqu'un, sur quelque chose presque toujours avec un sentiment de mépris, de colère, de vengeance. Jézabel fut foulée aux pieds des chevaux. Le duc de Guise foula aux pieds le corps de l'amiral Coligny. Fig., Fouler aux pieds les lois. Fouler aux pieds tout ce qu'il y a de plus sacré. Il signifie au figuré Opprimer par des exactions, surcharger d'impôts. Une province foulée par l'ennemi. Il signifie encore Blesser en foulant, en pressant fortement. Cette chute lui a foulé le nerf. Je me suis foulé le pied. Dans cette chute, mon poignet s'est foulé. Les selles neuves foulent souvent les chevaux. Fam., Il ne se foule pas la rate, Il ne se donne pas de peine. On dit aussi Il ne se foule pas. |