| ENVOYER. (J'envoie; nous envoyons. J'enverrai. Envoie. Envoyez. Que j'envoie. Que j'envoyasse. Envoyant. Envoyé.) v. tr. Faire partir quelqu'un ou Faire porter quelque chose. Envoyer un courrier, un exprès. Envoyer des émissaires. Envoyer un paquet par le chemin de fer. Les denrées que ce pays nous envoie. Les ennemis envoyèrent reconnaître la place. Absolument, Envoyer chez quelqu'un, Envoyer prendre de ses nouvelles. Il est malade, n'enverrez-vous pas chez lui? Envoyer demander quelque chose à quelqu'un. Fig. et fam., Envoyer quelqu'un au diable, à tous les diables, etc. Voyez DIABLE. On dit aussi, mais plus familièrement, Envoyer promener, envoyer paître. Fig. et fam., Envoyer dans l'autre monde, Faire mourir. Envoyer à la mort se dit d'une Sentence capitale, particulièrement lorsqu'elle est prononcée d'une manière sommaire. Le tribunal révolutionnaire envoyait à la mort une foule d'innocents. Il signifie aussi figurément Exposer quelqu'un à un très grand péril, à une mort presque certaine. Il signifie spécialement Nommer pour une assemblée. Paris envoie tant de députés à la Chambre. Il se dit aussi en parlant de Toutes les choses qui nous viennent ou qui sont supposées nous venir du ciel, de la Divinité, du destin. Les biens et les maux que Dieu, que le Ciel, que le destin nous envoie. Dieu nous a envoyé de la pluie, du beau temps, une bonne année. Il signifie, par analogie, Pousser, jeter, lancer hors de soi. Dans ce sens, on ne l'applique guère qu'aux Choses. La lumière que le soleil nous envoie. Il s'emploie familièrement dans le sens d'Amener vivement. En termes de Sports, Une balle bien envoyée. Fig., Un mot bien envoyé. |