| DÉRIVER. v. tr. Faire sortir des eaux, une source, de leur lit pour leur donner une autre direction. On a dû plusieurs fois dériver la Bièvre. On a dérivé les eaux des sources voisines pour les amener dans ce canal. Il signifie aussi en termes de Médecine, Détourner une cause morbide, l'attirer d'une partie dans une autre. Il signifie encore, en termes de Grammaire, Faire sortir un mot d'un autre par dérivation propre ou impropre. Dans cette acception, le participe passé est employé comme nom masculin. Condamnable, buvable sont des dérivés. Il signifie en termes d'Algèbre, à propos des fonctions, Trouver le rapport de l'accroissement d'une fonction à celui de la variable, quand la variable s'accroît d'une quantité de plus en plus petite. Dans cette acception aussi, le participe passé s'emploie comme nom masculin. Les dérivés d'une fonction. En termes de Physique, Courants dérivés, Courants électriques qui se divisent entre deux points extrêmes. En termes de Chimie, Corps dérivés ou, comme nom masculin, Dérivés d'un corps, Corps de nature différente que l'on extrait de ce corps. Les dérivés de la houille. Il s'emploie aussi intransitivement et se dit, au propre, des Eaux qui sont forcées d'abandonner leur cours naturel. On a pratiqué des rigoles qui font dériver en partie les eaux du fleuve dans ce canal. Il signifie encore figurément Venir de, tirer son origine de. Les conséquences qui en dérivent. C'est de là que dérivent tous nos malheurs. De là sont dérivées tant d'erreurs. Il faut remonter à la source d'où dérivent tant de préjugés. Il se dit particulièrement, en termes de Grammaire, des Mots qui tirent leur origine de quelque autre. D'où faites-vous dériver ce mot? Ce mot dérive de l'arabe. Beaucoup de termes français dérivent de l'anglais. Un mot dérivé, ou, elliptiquement, Un dérivé. |