| COUPE. n. f. Action de couper. La coupe des blés. La coupe des cheveux. Cette étoffe est dure à la coupe, Elle résiste au ciseau, et, en la coupant, on s'aperçoit qu'elle est dure. Il se dit particulièrement de l'Action de couper un bois sur pied. La coupe des bois, d'un bois taillis, d'un bois de haute futaie. La coupe s'en fait de neuf ans en neuf ans, de cent ans en cent ans, etc. Il se dit également du Bois destiné à être coupé. Cette coupe est bonne, est meilleure que la précédente. Il a vendu plusieurs coupes. Ce bois n'est pas en coupe. Coupe sombre, Opération qui consiste à diminuer seulement l'épaisseur de la futaie d'une forêt, afin de favoriser l'ensemencement de nouveaux arbres et leur croissance. Il s'applique surtout figurément à des Coupures, à des suppressions importantes pratiquées dans un écrit. Les coupes sombres pratiquées dans cet article l'ont beaucoup amélioré. Coupe claire, Celle qui consiste à abattre, dans une proportion considérable, une partie des arbres d'une forêt, afin d'y faire pénétrer la lumière et de permettre aux jeunes plants de se développer facilement. Mettre des bois en coupe réglée, Y couper tous les ans un certain nombre d'arbres, à un certain âge, de sorte que les coupes différentes se succèdent les unes aux autres. Coupe réglée signifie figurément Prélèvement régulier fait indûment sur un peuple, sur un individu. Mettre une province en coupe réglée. Ce jeune homme vous fait sans cesse des demandes d'argent ; il vous met en coupe réglée. COUPE se dit aussi de l'Art, de la manière de tailler les pierres qui entrent dans la construction des édifices. Traité de la coupe des pierres. On le dit aussi de l'Action même de tailler les pierres. La coupe de ces pierres est difficile. Il se dit également en parlant de Certains fruits que l'on coupe, que l'on ouvre pour voir s'ils sont bons. Il m'a vendu ce melon à la coupe. Il se dit aussi de l'Endroit par où une chose a été coupée. La coupe d'un tronc d'arbre scié horizontalement. Faire des coupes dans un corps, Le couper en différents sens pour en examiner la structure au microscope. On fait des coupes en botanique et en entomologie. Il désigne, en termes d'Architecture, de Charpenterie, etc., la Représentation d'un édifice, d'un vaisseau, etc., qu'on suppose coupé verticalement dans le sens de sa longueur ou de sa largeur, ou même horizontalement, pour en montrer les détails intérieurs et les dimensions. Coupe perpendiculaire. Coupe horizontale d'un navire, d'un moulin. Il se dit encore de la Façon dont on taille l'étoffe, le cuir, etc., pour l'employer. Ce vêtement est d'une bonne coupe. La coupe de cet habit laisse à désirer. Professeur de coupe. On enseigne, dans les écoles des filles, la coupe et l'assemblage des pièces de l'habillement. Il se dit aussi, en termes de Gravure, de la Manière de creuser au burin le cuivre et le bois. Coupe nette. Fig., La coupe d'un ouvrage, d'une pièce de théâtre, La manière dont les parties en sont distribuées. La coupe en cinq actes est la plus usitée pour une tragédie. Fig., La coupe des vers, des phrases, La manière dont les repos sont ménagés dans les vers, dans les phrases. La coupe de ces vers est heureuse. Ces phrases ont une coupe hardie. En termes de jeu de Cartes, il se dit de la Séparation qu'un des joueurs fait d'un jeu de cartes en deux parties, après que celui qui donne a mêlé. Faire sauter la coupe, Rétablir avec dextérité un jeu de cartes dans l'état où il était avant qu'on eût coupé. Cet escamoteur fait très habilement sauter la coupe. Fam., Être, se trouver sous la coupe de quelqu'un, Avoir le désavantage de jouer le premier après que l'adversaire a coupé. Il signifie figurément Être dans la dépendance de quelqu'un et exposé aux effets de son ressentiment. Il se dit encore, en termes de Sports, d'une Manière de nager par laquelle on fend l'eau rapidement, en portant alternativement et avec force chaque bras en avant et en le ramenant en arrière le long du corps. Nager à la coupe. Faire la coupe. |