| COLLIER. n. m. Ornement qui fait le tour du cou. Il désigne ordinairement une Rangée de perles ou de pierres précieuses que les femmes portent au cou pour se parer. Collier de perles, de diamants. Enfiler un collier. Il se dit aussi de la Chaîne d'or que portent les chevaliers de certains ordres, les jours de cérémonie, et à laquelle est suspendu le signe de l'ordre. Le collier de l'ordre de la Toison d'or. On dit également, par ellipse, Le collier de la Toison. Il se dit encore d'un Cercle de fer, d'argent ou de quelque autre matière que l'on met autour du cou de quelques animaux. Collier de chien. Mettre à un dogue un collier garni de clous, de pointes de clous, pour lui servir de défense contre le loup. Un collier de cuir. Collier de force, Collier garni de pointes tournées en dedans, dont on se sert pour dresser les chiens d'arrêt. Il se dit par analogie d'une Marque naturelle en forme de cercle, qui se voit quelquefois autour du cou des quadrupèdes, des oiseaux, et qui est différente par sa couleur du reste de leur poil ou de leur plumage. Un chien noir qui a un collier blanc. Il signifie aussi la Partie du harnais des chevaux d'attelage qui est faite de bois ou de cuir et rembourrée et à laquelle les traits sont attachés. Cheval de collier, et quelquefois, par ellipse, Collier, Cheval propre à tirer. Cheval franc du collier, Cheval qui tire de lui-même, sans qu'il soit besoin de lui donner des coups de fouet. Fig., Être franc du collier, Être franc, hardi, indépendant. Fig. et fam., Donner un coup de collier, Faire un nouvel effort pour réussir dans quelque entreprise. Fig. et fam., Donner à plein collier, Se lancer vivement dans une entreprise, dans une opinion. Il donna à plein collier dans la révolution. Fig. et fam., Collier de misère, se dit d'un Travail pénible qu'on ne peut interrompre que pour le reprendre bientôt. Voilà les vacances finies, il faut reprendre le collier de misère. En termes d'Architecture, il se dit d'un Astragale taillé en perles, en olives qui entoure le fût d'une colonne. |