| BORNER. v. tr. Limiter par une ou plusieurs bornes. Borner un champ. Borner des vignobles. Il signifie aussi Limiter, resserrer, renfermer dans une certaine étendue, dans un certain espace. La mer et les Alpes bornent l'Italie. La rivière qui borne son jardin. Borner la vue, L'arrêter, l'empêcher de s'étendre plus loin. Des coteaux riants bornent agréablement la vue de ce côté-là. Cette maison a une vue bornée, La vue en est de peu d'étendue. Fig., Avoir des vues bornées, Avoir peu de lumière, avoir peu d'étendue dans l'esprit; ou, dans un autre sens, Avoir peu d'ambition. Avoir l'esprit borné, être borné, Avoir peu d'intelligence, peu de capacité, être capable de peu de chose. Une fortune bornée, Une fortune qui est médiocre et qui ne peut guère augmenter. Une autorité bornée, Une autorité fort restreinte. Il se dit, dans le même sens, en parlant des Personnes, par rapport à leurs propriétés, à leurs domaines. Il est borné par une grande forêt du côté du levant. Il acheta la pièce de terre qui le bornait au couchant. Il veut vendre ce domaine parce qu'il s'y trouve trop borné et qu'il ne saurait faire d'acquisitions pour s'arrondir. Il signifie encore figurément Modérer, restreindre. Borner son ambition, ses désirs, ses prétentions, ses espérances. Borner les pouvoirs d'un envoyé, d'un ambassadeur, d'un commandant. Borner la juridiction d'un tribunal. Je me suis borné à demander, à exiger telle chose. Se borner au strict nécessaire. Il faut se borner à cela. Absolument, Il faut se borner. C'est un homme qui sait se borner. |