| BORNE. n. f. Pierre, arbre ou autre marque qui sert à séparer un champ d'avec un autre. Planter une borne. Asseoir des bornes. Arracher des bornes. Par extension, il désigne les Pierres qui marquent les distances sur les routes. Nous atteindrons bientôt la dernière borne. On dit surtout dans ce sens Bornes kilométriques. Il se dit aussi de l'Espèce de colonne qui marquait l'extrémité de la carrière dans les cirques des anciens. Tourner autour de la borne. Doubler la borne. Il se dit encore des Pierres plantées debout qu'on met à côté des portes, le long des murailles, ou à l'encoignure des édifices, pour empêcher qu'ils ne soient endommagés par les voitures ou dont on borde un chemin, une place publique, un port, etc. Mettre une borne contre un mur. Mettre des bornes à une porte. Cette place publique est entourée de bornes. Monter sur une borne. Des bornes de granit. Une rangée de bornes liées par des barres de fer, par des chaînes. On se sert quelquefois de vieux canons en guise de bornes. Borne-fontaine, Sorte de petite fontaine en forme de borne disposée sur la voie publique. Fam., Il est planté là comme une borne, se dit d'un Homme qui se tient debout et sans remuer. Au pluriel, il se dit de Tout ce qui sert à séparer un État, une province d'une autre. Reculer les bornes d'un État. Étendre les bornes de son Empire. Il se dit figurément pour Limites, au sens moral. Passer les bornes de la raison, de la modestie. Aller, passer au delà des bornes de la bienséance. Demeurer, se tenir, se renfermer dans les bornes les plus étroites du devoir. Franchir les bornes du respect. Se prescrire des bornes. Son ambition n'a point de bornes, est sans bornes, ne connaît point de bornes. Les bornes de l'esprit humain. Absolument, Passer les bornes, Aller trop loin, dépasser toute mesure. Cela passe toutes les bornes. |