| BORDER. v. tr. Garnir sur le bord d'un ruban, d'un galon, d'un morceau d'étoffe, de toile, etc. Border un manteau, le border d'hermine. Border un chapeau d'un galon d'or. Border des souliers. Border des rideaux. Border un filet, Attacher une corde autour d'un filet pour le rendre plus fort. Border un lit, Engager le bout des draps et de la couverture entre le bois de lit et la paillasse ou le matelas. On dit dans le même sens Border un drap, une couverture, etc. Par extension, Border quelqu'un dans son lit, ou absolument, Border quelqu'un. En termes de Marine, Border un bâtiment, Revêtir sa membrure de bordages. Border les avirons, Les mettre sur le bord d'un bâtiment à rames, prêts à nager. Border une voile, L'arrêter, la tendre par en bas. On dit de même Border les écoutes. En termes de Jardinage, Border une planche, Relever avec le dos de la bêche la terre des bords, de manière que la planche soit plus élevée que le sentier. Border une allée, une plate-bande, etc., Planter une bordure sur ses bords. Il se dit aussi de Ce qui s'étend, de ce qui règne le long de certaines choses et qui y sert comme de bord. Le quai, la chaussée qui borde la rivière. Un ruisseau, un fossé borde ce jardin. Une belle prairie qui borde un étang. Une grande allée d'arbres borde le canal. Un parterre bordé de fleurs. Un bassin bordé de gazon. Un lieu bordé de précipices. On dit de même Les précipices qui bordaient notre route. La foule bordait le chemin par où il devait passer, etc. Border la haie, se dit en parlant de Troupes rangées en longue ligne sur un des côtés ou de chaque côté d'une rue, d'un chemin où doit passer un personnage important, un cortège, etc. En termes de Marine, il signifie aussi Côtoyer, naviguer le long des côtes. La flotte ne fit que border les côtes. Ce sens a vieilli. Border un vaisseau ennemi, Le suivre de côté, afin de l'observer. |