| BARBOUILLER. v. tr. Couvrir d'un enduit de couleur fait grossièrement à la brosse. Barbouiller un plafond, une porte. Il signifie aussi Salir, souiller, tacher. Il lui a barbouillé le visage. On l'a tout barbouillé d'encre. Se barbouiller les mains. Cet écolier barbouille tous ses cahiers, tous ses livres. Barbouiller une muraille, une porte avec de la boue. Se barbouiller de lie, de suie. Fig. et fam., Le temps se barbouille, Le temps commence à se charger de nuages. Il signifie encore, absolument et par exagération, Écrire d'une manière indéchiffrable ou Peindre mal, sans art, sans goût. Il n'écrit pas, il ne peint pas, il barbouille. Fig. et fam., Barbouiller du papier, Écrire, faire des écritures. Cela ne se dit que par dénigrement. Il a fallu barbouiller bien du papier pour ce procès. Il se dit aussi, en mauvaise part, d'un Auteur, d'un écrivain. Cet homme, cet auteur a barbouillé bien du papier dans sa vie et n'a jamais écrit une bonne page. Il signifie aussi Couvrir d'un enduit de couleur fait grossièrement à la brosse. Barbouiller un plafond, une porte. Il signifie figurément et familièrement Prononcer mal, d'une manière peu distincte. Barbouiller un discours, un compliment. Absolument, Cet homme barbouille, on ne l'entend pas. Il signifie également, au sens moral, Exprimer ses idées d'une manière confuse, embrouillée. Qu'est-ce qu'il barbouille? Absolument, Il a barbouillé tout le long de son discours. Barbouiller un récit, L'embrouiller. Je ne sais comment il a barbouillé cette histoire; mais je n'y ai pas compris un mot. |