| AVEU. n. m. Déclaration verbale ou écrite par laquelle on reconnaît avoir fait ou dit quelque chose. Il paraît par son aveu même, on sait de son propre aveu que... Faire l'aveu de sa faute, d'un crime. On est parvenu à tirer de lui cet aveu. Arracher des aveux. Rétracter ses aveux. Il se dit particulièrement, en termes de Jurisprudence, de la Reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire. L'aveu d'une dette. Aveu judiciaire, extrajudiciaire. Il se dit aussi du Témoignage qu'on rend de ce qu'un autre a dit ou fait. C'est lui qui a le mieux parlé, de l'aveu de tout le monde. Il désigne encore l'Approbation, le consentement, l'agrément qu'une personne supérieure donne à ce qu'un inférieur a fait ou a dessein de faire. Je ne veux rien faire sans votre aveu. Il a entrepris cela de votre aveu. Il a l'aveu de ses parents pour son mariage. En termes de Droit féodal, il signifiait Acte qu'un vassal était obligé de donner à son seigneur et par lequel il avouait, reconnaissait tenir de lui tel ou tel héritage. Il désignait aussi l'Acte par lequel un seigneur avouait, reconnaissait quelqu'un pour vassal ou un vassal quelqu'un pour seigneur. Un homme sans aveu signifiait Celui qui, n'ayant point été reconnu pour vassal par un seigneur, ne pouvait réclamer sa protection. Il signifie aujourd'hui Celui que personne ne veut reconnaître, homme qui n'a ni feu ni lieu. |