| ACÉTYLER, verbe trans. CHIM. Introduire un groupement acétyle dans une molécule : En acétylant les groupes aminés du virus de la mosaïque du tabac, il a obtenu une nouvelle protéine électrophorétiquement différenciable de la molécule originale, c'est-à-dire, en somme, un virus superficiellement acétylé. Mais, inoculant cette variété artificielle de virus à un hôte réceptif, il ne put que constater la multiplication d'un virus identique au virus non acétylé. Le caractère « acétylé » n'était pas passé à la postérité, ne s'était pas fixé. Et, une fois encore, on se trouvait en face de cette cruelle constatation qui fait que tout l'édifice biologique moderne repose sur un postulat : l'impossibilité de provoquer la transmission héréditaire des caractères expérimentalement acquis.
P. Morand, Aux confins de la vie,Perspectives sur la biologie des virus, 1955, p. 90. Rem. Dans l'expr. un virus superficiellement acétylé, le part. passé est empl. comme adj. Étymol. ET HIST. − 1955 terme de chim., part. passé adj. acétylé « se dit d'un dérivé renfermant le groupement acétyle » (cf. ex. cité de P. Morand).
Dér. de acétyle*; suff. -er*. |