| ABONNER, verbe trans. Passer une convention (pour autrui ou pour soi) avec un organisme public ou privé pour bénéficier régulièrement de ses services ou de ses produits notamment culturels (journaux, périodiques, spectacles, concerts, conférences) ou techniques (téléphone, chemin de fer, entretien de machines, etc.) moyennant un prix global inférieur à la somme des prix au détail. A.− Emploi trans. [L'obj. dir. désigne la pers. phys. ou mor. bénéficiaire du service; l'obj. indir., introd. par la prép. à, désigne le service ou le produit] :
1. ... je vous prie de m'abonner à un journal à l'aide duquel je puisse, chaque jour ou chaque semaine, me rapprocher un moment de Paris, et savoir au juste ce qui s'y passe.
V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin ou Observations sur les mœurs et les usages français au commencement du XIXes.,t. 2, 1812, p. 348. 2. Pendant mon absence, je voudrais un journal pour ma femme. Abonnez-moi vite aux Débats pour un an et faites vite adresser à M. Al. de Lamartine à Mâcon, Saône-et-Loire. Abonnez-moi aussi à la Revue des deux-mondes. Je vous rembourserai le tout en vous voyant.
A. de Lamartine, Correspondance,1833, p. 346. 3. Rassi, notre bourreau, prétend que le duc a été abonné en secret au Constitutionnel par l'intermédiaire de Ferrante Palla le poète, et cette calomnie a fait longtemps obstacle sérieux au consentement du prince.
Stendhal, La Chartreuse de Parme,1839, p. 104. 4. ... ce qu'il faut répandre chez toutes les familles de province qui ont, à Paris, des enfants, ou craignent, à cause de la liberté du dimanche, (...) c'est l'habitude heureuse de les abonner à ces représentations classiques et à leur conférence sérieuse ou spirituelle.
S. Mallarmé, La Dernière mode,1874, p. 791. 5. Il était abonné chez un éditeur de musique de Paris, qui lui adressait les nouveautés, et il envoyait de temps en temps à la haute société de la ville des petits billets ainsi tournés : « vous êtes prié d'assister, lundi soir, chez Maître Saval, notaire, à la première audition, à Vernon, du Saïs ».
G. de Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Une Soirée, 1883, p. 1268. 6. Allô allô mademoiselle
Je ne suis plus abonné au téléphone
Je me désabonne
G. Apollinaire, Les Mamelles de Tirésias,1918, II, 5, p. 907. Rem. Mot techn., abonner est en oppos. avec des constr. périphrastiques ou avec un anton. (ex. 6) qui n'est qu'un de ses composés. La not. de régularité, propre à l'abonnement, est illustrée par l'ex. 2; celle de priorité sur les non-abonnés s'allie dans l'ex. 5 à celle de distinction soc. La not. de secret et même de complicité qui se dégage de l'ex. 3 va à l'encontre du souci de l'abonné d'afficher un certain rang soc.; le sérieux de ce à quoi on s'abonne apparaît dans l'ex. 4, mais ces not. ne sont pas incluses dans le sémantisme du verbe. B.− Emploi réfl. [Même constr. de l'obj. indir. que pour l'emploi trans.] :
7. M. Dubreuil, (...) est un homme dont la connaissance dispense ceux qui le voient habituellement d'acheter l'almanach-royal et de s'abonner aux petites-affiches : ...
V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin ou Observations sur les mœurs et les usages français au commencement du XIXes.,t. 3, 1813, p. 203. 8. Je ne sais à quelle époque remonte, dans cette capitale, l'origine du bureau de deuil, dont l'objet se bornait autrefois à l'annonce des décès et aux billets de faire part : on pouvait s'y abonner pour une somme très-modique, au moyen de laquelle on était instruit, à point nommé, de la mort d'une foule de gens dont le trépas seul révélait l'existence.
V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin ou Observations sur les mœurs et les usages français au commencement du XIXes.,t. 5, 1814, p. 105. 9. J'ai reçu aujourd'hui une lettre très aimable de Paul Fort, où il me prie de lui envoyer une liste de gens susceptibles de s'abonner à Vers et prose.
J. Rivière, Alain-Fournier, Correspondance,Lettre de J.-R. à A.-F., avr. 1906, p. 49. − P. ext. L'obj. auquel on s'abonne désigne l'alimentation assurée par une pension de famille : 10. Généralement les pensionnaires externes ne s'abonnaient qu'au dîner, qui coûtait trente francs par mois.
H. de Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 14. − Emploi absolu : 11. Je m'abonne, de nouveau, rue de Turenne et je loue les Mémoires de Suard par Garat.
J. Michelet, Journal,1821, p. 163. 12. Je m'abonnerai sans doute pour deux ans : 14 francs. Mais comment vont-ils se soutenir la deuxième année, alors qu'ils ne recevront rien?
Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance,Lettre de A.-F. à J.-R., fév. 1907, p. 52. − Au fig., et iron. S'habituer à : 13. ... il (le duc de Lévis) s'était abonné aux savates, parce que, disait-il, il avait une blessure au talon...
Mmede Chateaubriand, Mémoires et lettres,1847, p. 74. 14. Je m'abonnerais de très grand cœur à n'être pas nommé mais je n'aimerais pas qu'on me fermât la porte trop contumélieusement au nez.
P. Mérimée, Lettres à la famille Delessert,1870, p. 12. Rem. 1. De l'ét. des sens anc. et actuels de abonner, il ressort une constante : l'idée d'une dépendance obligée ou consentie, morale ou de convention entre 2 part., l'une possédante mais plus passive, l'autre moins pourvue mais plus active. L'idée de dépendance a subi au cours des s. des évolutions dues aux chang. de la nature et du rôle des 2 part. La dépendance de seigneur à vassal (féod.) finit par se monnayer : les rapports institutionnels devenant des rapports de comm. D'autre part, la not. de contrainte jur. disparaît à mesure que le mot se charge de valeur techn. À la limite la part. autrefois dépendante est maintenant sollicitée et a pouvoir de choix (s'abonner à un journal, etc.). Cependant là où intervient la techn. (téléphone, eau, électr.), celle-ci devenant la part. forte, elle oblige l'individu à s'abonner s'il veut jouir des avantages de sécurité, de réduction, de commodité, de priorité offerts en contrepartie d'une redevance rég. Lorsque le choix est possible la lang. opte pour l'expr. prendre un abonnement; lorsqu'il y a quasi obligation c'est le verbe abonner qui s'impose. 2. L'ex. 8 présente l'abonnement sous un aspect iron., qui consiste dans la particularité de ce à quoi on s'abonne (cf. Rob.) ,,S'abonner à la table de quelqu'un``; et sup. ex. 13 et 14. Les ex. 9 et 12 soulignent l'intérêt des abonnements pour le fournisseur du service (cf. hist. II B, rem. 1). 3. Le Nouveau glossaire génevois de J. Humbert (1852) signale le sens de « donner de l'argent pour » (dér. du sens féod., cf. hist. II) :
15. Je m'abonnerais bien pour avoir un commis aussi intelligent et aussi sage que le vôtre. On s'abonnerait pour avoir, pendant huit jours, un aussi beau temps qu'aujourd'hui; (c'est-à-dire, on ferait volontiers quelques sacrifices, on donnerait de l'argent pour etc. Rem. 4. L'ex. suiv. de Chateaubriand (Correspondance générale, t. 4, 1848, p. 272) :
16. ... combien de jours Cadix sera-t-il bloqué sans ouvrir ses portes Je m'abonne à cent jours.
est sans doute un arch. (cf. hist. I A 1) un peu fam. pour « se fixer, comme limite ». Rem. 5. Des syntagmes attendus tels que s'abonner sous telles conditions; s'abonner gratuitement ne figurent pas dans notre docum. Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [abɔne], (je m') abonne [abɔn]. Enq. : /abo2n/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : abonnable, abonnage, abonnataire, abonnement, abonneur, désabonnement, désabonner, réabonnement, réabonner. 3. Hist. − En m. fr., on relève les formes concurrentes abourner, aborner, abosner (cf. Gdf.). Pasquier (1596) écrit : ,,Les abonnez (que je pense estre dicts abornez)`` (cf. Gdf.). Nicot 1606, sous la vedette abonner, note : ,,Aucuns l'escrivent aborner, comme, si on disoit mettre et accorder certaines bornes``. Fur. 1690 emploie comme vedette ,,abonner, ou abourner``, cf. aussi Trév. 1752 et 1771, qui précise : ,,Dans l'usage ordinaire on dit abonner, et non pas abourner.`` Étymol. − Corresp. rom. : prov. mod. abouna; esp. abonar (< fr.); cat. abonar (< cast. abonar < fr.); ital. abbonare (< fr.); sarde abbonai (< esp.); roum. abona (< fr.).
I.− Notion de limite (sens propre et sens fig.). − 1. 1268 « fixer une limite » (emploi fig.) (Brunetto Latini, Li livres dou tresor, éd. Chabaille, 149 ds T.-L. : toutes choses sont abonees dedanz lor terme); sens propre, terme jur., xives. (?) (Reg. de S. Martin des Champs, p. 280 ds Gdf. : ont aboiné les chemins); 1569 réfl. « être borné, limité (d'une terre) » terme jur. (Cout. Metz, XII, 1 ds Nouveau Coutumier général, II, 406 : Les pasturages s'abornent et limitent par les bans et finages des villages); 2. a) 1306 « convertir en une somme déterminée les droits, sujets à variation, dus au seigneur pour une terre, une rente, une redevance », terme jur. (Fontev., Anc. tit., Arch. M. et Loire, ds Gdf. : la quelle rente... abonne audit...); mil. xves. « id. » id. (Guill. de Saint-André, Le livre du bon Jehan, 31 921, ibid. : a un fief donné... et abonné), d'où b) abonner de 1322 « libérer (d'une obligation) » id. (Arch. nat., JJ 61, fol. 49 ro, ibid. : a affranchiz et aboonnez... touz ses hommes... de toutes tailles) et c) 1559, trans. « fixer la valeur de qqc. à un certain prix » id. (Coutume de Touraine, rédaction réformée, art. 96 ds Nouveau Coutumier général, t. IV, 1724, p. 650 : pour roncin de service non apprécié ou abonné); 3. lang. litt. : av. 1307, abonner de « fixer qqn dans un état voisin de » (Guill. Guiart, Royaux Lignages, éd. Buchon, II, 4712 ds T.-L. : Li quens de Hollande et son fiz, De mort träiteuse abonnez) : d'où, trans. « attribuer, accorder » (ibid., II, 7203 : espees cleres... sont la menuement offertes, Si con li ferant les abonnent).
II.− Notion de but, emploi pronom. « s'approcher de », sens fig. − 1. Av. 1307 pronom. « s'adonner à » (Guill. Guiart, Royaux Lignages, éd. Buchon, Prol. 444 ds T.-L. : Puis estuet qu'à dire m'abonne); 2. id. pronom. « se jeter sur l'adversaire en s'en approchant [viser l'adversaire] en venir aux mains » (ibid., II, 5511 : la ou li combatant s'abonnent).
Dér. de l'a. fr. bonne (fr. mod. borne*) « limite » (sens propre et fig.) et « but » (id.). Apparition tardive du terme jur. mais existence ant. attestée par le lat. médiév. abonnare au sens I 1 (sens propre) 1208 (ds Niermeyer), I 2 a (ds Du Cange 1280 : tailliam... super homines dictae villae abonamus). I 1 est dès le xiies. exprimé par bonner, jamais attesté dans l'emploi I 2 mais dans celui de I 3 (2emoitié xiiies. ds T.-L.). 1397, apparaît la forme abourner (aborner), terme jur., réfl. « convenir d'un prix déterminé, souvent en dessous du taux ordinaire, pour l'acquit d'une somme » (ds Gdf.), réfection d'apr. borne.
HIST. − Apparaît en a. fr. sous les formes aboner, abooner, aboiner, abosner, aborner, abourner : se fixe dans la lang. sous la forme abonner, puis, au xvies., abourner (de borne, cf. FEW, s.v. *botina), moins fréq., mais restée vivante jusqu'à la fin du xviiieen dehors de l'usage ordin. (Fur. 1690 Trév. 1752 et 1771). Très grande vitalité du mot en a. fr., comme le prouve le nombre important d'ex. (30) retenus par Gdf. Ensuite, disparition rapide (xvies.) des sens de l'a. fr., sauf un emploi jur.
I.− Sens et accept. disparus av. 1789. − A.− Notion de limite (cf. étymol. I). 1. « Fixer une limite » a) Sens propre, xives. (cf. étymol. 1), attesté jusqu'au xvies. : Lesquels bois lesd. recongnoissans quierent estre limitez et abosnez. Reconn. des droits seign. de Clairvaux, 1580 (Gdf.). − P. ext. : « rattacher comme limithrophe » (Gdf. glose « soumis ») : ... Hue Chapet endementres, Qui d'Orliens tint la duchée Fist tant (...) Qu'il fu du regne courronnez Ou son paiz iert abonnez. G. Guiart, Roy. Lign., av. 1307 (Gdf.). − Au fig. « rendre qqn voisin de » (cf. étymol. 3) : Li quens de Hollande et son fiz, De mort traitreuse abonnez, Furent cel an emprisonnez. Id., ibid. (T.-L.). b) L'obj. est une abstraction (attesté de 1268, étymol. 1, jusqu'au xvies.) : Abornez vos desirs en mondaine esperance. La Marche, Mém., xves. (Gdf.). (On peut se demander si abornez n'est pas ici une var. métr. de bornez). − Rem. Forme réfl. attestée sans modification de sens. 2. « Attribuer, accorder, donner » (cf. étymol. 3). Il semble que le sens fondamental « limiter », à l'actif, d'où « être limité à » ou « par », au passif, ait conduit insensiblement au sens de « mettre près de » et, si l'on dépasse la limite, « mettre en possession de, donner », à l'actif, d'où, au passif, « être mis près de (être contigu à) » et « être mis en possession de » : − Actif : Mol lit, blans draps et chambre bonne Ayse de bien dormir abonne. Apologia Mulierum (Gdf.). − Passif : cf. ex. de I A 1, rem. 1, dans l'interprétation littérale de Gdf., mais que l'on pourrait, avec T.-L., reprendre ici dans cette interprétation plus lointaine. 3. Terme jur. a) Abonner qqn de « affranchir qqn de » (cf. étymol. 2 b); cf. aussi M. Marion, Dict. des institutions de la France, s.v. abonnement : Abonner un serf, c'est-à-dire limiter les redevances dont il était chargé, c'était à peu près l'affranchir. b) En dehors de tout cont. institutionnel, ext. éphémère (xvie-début xviies.) au domaine para-comm. « fixer la valeur de qqc. à un certain prix, évaluer » (cf. étymol. 2 c) : Le sujet qui doit cheval de service est quitte en payant la somme de cent sols tournois, sinon que le cheval de service fust abourné a plus ou moins. Cout. d'Anjou, xvies. (Gdf.). c) « Aliéner, changer », dans un cont. de fr. féod. : Pour abonner ou changer hommage a devoir, n'est point le fief despecé. Cout. de Tours, xvies. (Gdf.). − Rem. 1. Seuls Nicot 1606, d'après Fr. Ragueau, puis Fur. et Trév. jusqu'en 1771, citent ce sens et mentionnent que ,,l'Ancienne coutume de Tours portoit aliéner au lieu d'abonner qui est en la nouvelle.`` Renauldon, Dict. des fiefs et des droits seigneuriaux, 1765, explicite ce sens lié à une dégradation de la féod. : § 9. L'abonnement est une véritable aliénation, qui ne peut être faite que par celui qui est véritable propriétaire du droit (...) § 12. L'abonnement peut se faire (...) lorsque la foi est convertie en certains cens ou autres devoirs annuels, consistant en deniers ou en grains; et c'est là l'abonnement le plus commun. 2. Toutefois les dict. cités considèrent abusivement comme synon. aliéner et changer; la synon. se situe au niveau de aliéner et de changer hommage a devoir. B.− Avec en outre une notion de but (cf. étymol. II). 1. « S'adonner à » (cf. étymol. 1) : Acoustumance telz gens a subornez. Voulans dire qu'ilz sont tous abornez A renier et blasphemer la loy. Gringoire, Les folles entrep. 1505 (Gdf.). 2. « Se rencontrer, en venir aux mains » (cf. étymol. 2) : De ferir courageusement Sus ceux o lesquiex ils s'abonnent. G. Guiart, Roy Lign. av. 1307 (Gdf.).
II.− Hist. des sens attestés apr. 1789. − Seul le terme de dr. « soumettre moyennant une convention à une redevance déterminée payée à échéance fixe », apparu au xives., subsiste tout en connaissant une évolution parallèle à celle des institutions et plus gén. de la civilisation : parti du fr. fiscal (Moy. Âge) le mot l'a quitté, − auj. forfait y a remplacé abonnement −, pour passer dans la lang, du dr. comm. (abonné à un service, à un journal, etc.). A.− Dans le cont. de la féod. (cf. étymol. I 2). Sens très vivant surtout dans les coutumes : − xves. : Lesdits habitans soustenoient que les redebvances qu'ils devoient audit seigneur de Commercy estoient abornées. Mém. concern. le Barrois, 1440 (Gdf.). − xvies. : Les autres sont de taille abosnee a aucune somme certaine envers leur seigneur. Cout. de Troyes, 1509 (Gdf.). Les abonnez (que je pense devoir estre dicts abornez) sont ceux qui par une longue prescription et laps de temps, ou par des contracts se sont abornez avecques leurs seigneurs a certaines tailles annuelles. Pasquier, Rech. 1596 (Gdf.). B.− Dans le cont. des institutions des xviieet xviiies. Il n'y a plus de rapports d'homme à homme, mais d'individu à organisme public : Abonner aussi est composer par rabais avec un fermier public à certaine somme de deniers, pour toute la denrée et marchandise que pourrez debiter dedans certain temps prefix sur la vente de laquelle ledit fermier a droict de percevoir et lever le huitieme, ou autre droit. Nicot 1606. Sens attesté jusqu'à Ac. 1932-35. − Rem. 1. L'abonnement était un procédé très fort goûté par beaucoup de provinces, de villes, car il leur était fort avantageux, étant fort au-dessous de ce qu'aurait produit une perception exacte et généralement accepté par le fisc qui toujours besoigneux était bien aise de recevoir une somme liquide et certaine. M. Marion, Dict. des institutions de la France, s.v. abonnement. 2. A partir de Ac. 1798 on emploie plutôt la forme réfl., qui prévaut au xixes. (cf. sém.). 3. P. ext. on peut composer avec toute autre pers. qu'un agent des services publics, d'où le sens actuel (cf. sém.) : Je me suis abonné avec un tel Marchand pour me fournir etc. Ac. 1694. C.− Le sens techn. actuel est apparu dès la fin du xviiies. : S'abonner à un journal, à un spectacle, à un concert. Ac. 1798. STAT. − Fréq. abs. litt. : 69. BBG. − Barr. Suppl. 1967. − Cap. 1936. − Dupin-Lab. 1846. − Éd. 1913. − Ritter (E.). Les Quatre dictionnaires français, B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 338. − Voyenne 1967. |