| ABDÉRITAIN, AINE, subst. masc. et adj. (On dit aussi Abdérite). − Subst. Habitant d'Abdère (ville de l'ancienne Thrace) : 1. Hippocrate, appelé par les Abdéritains, pour guérir Démocrite et sa prétendue folie, le trouva disséquant des cerveaux d'animaux, dans lesquels il s'efforçait de démêler les mystères de la sensibilité physique, ...
P. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 1, 1808, p. 18. − Adj. (Qui est) originaire d'Abdère ou y habite : 2. Monsieur, quoique né sur les rives du Tage, je suis presque aussi gai que si j'avais vu le jour sur les bords de la Seine; et je suis tout-à-fait de l'avis du philosophe abdéritain, qui définit l'homme un animal riant.
V. de Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 1, 1811, p. 255. Rem. Pour l'ex. 2. cf. étymol. et hist. ÉTYMOL. ET HIST. − Empr. au lat. abderitanus « d'Abdère », attesté ds Martial, 10, 25, 4 ds TLL, 53, 9. Nom des habitants d'Abdère, ville grecque de la Thrace, sur la mer Egée près de l'embouchure du Nestos (Mesta) près du cap Bouloustra. Patrie de Démocrite, d'Anaxarque et de Protagoras. La sottise des Abdéritains était proverbiale chez les Anciens. Terme peu usité, dont les dernières attest. dans la docum. datent du début du xixes. STAT. − Fréq. abs. litt. : 3. |