| AÉROPORTÉ, ÉE, AÉROTRANSPORTÉ, ÉE, adj. MILIT. [Se dit de pers. ou d'obj.] Transporté par voie aérienne. Troupes aéroportées, divisions aéroportées : 1. ... la participation de nos forces de l'extérieur à la bataille de Normandie s'est trouvée jusqu'à présent limitée à l'engagement, d'ailleurs brillant et efficace, de certaines forces aériennes et navales et de quelques éléments débarqués ou aéroportés.
Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre,L'Unité, 1956, p. 580. 2. Pourtant, la présence en Birmanie d'un corps expéditionnaire français aurait, à coup sûr, encouragé la résistance indochinoise et l'envoi à nos colonnes du Tonkin et du Laos de détachements aéroportés leur eût été d'un grand secours.
Ch. de Gaulle, Mémoires de guerre,Le Salut, 1959, p. 166. 3. Pour le débarquement en Normandie, le jour le plus long, 6 juin 1944, 11 000 avions furent mis en l'air par les Alliés et trois divisions aéroportées furent amenées sur place au moyen de 2 400 avions et 860 planeurs.
E. Petit, Hist. de l'Aviation,Coll. « Que sais-je? », 1966, p. 92. − P. méton. [En parlant d'une opération milit.] Où sont engagées des troupes aéroportées : 4. Le 17 septembre 1944 se situe la plus importante opération aéroportée jamais vue : les Britanniques sur Arnhem et les Américains sur Nimègue et Eindhoven mettent en œuvre 12 337 transports et 2 262 planeurs pour larguer ou déposer un total de 34 800 hommes.
E. Petit, Hist. de l'Aviation,Coll. « Que sais-je? », 1966p. 93. ♦ Synon. rare aérotransporté : 5. Tukachewsky est un protagoniste de l'armée mécanique, des opérations combinées aéro-terrestres; il préconise l'emploi de forces aérotransportées et celui de forces parachutées loin derrière le front dans les régions à majorité ouvrière, ce que ne peuvent faire les armées bourgeoises.
P. Billotte, Considérations stratégiques,1957, p. 4009. Prononc. : [aeʀ
ɔpɔ
ʀte]. Enq. : /aeʀopoʀte1/. Étymol. ET HIST. − 1. 1928 aéroporté, Lar. 20e: Transporté par voie aérienne (...); 2. 1957 aérotransporté, supra.
Composé de l'élément préf. aéro-* et 1 de porté part. passé de porter*, 2 de transporté part. passé de transporter*. STAT. − Fréq. abs. litt. : 2. BBG. − Bél. 1957. − Hanse 1949. − Zastrow (D.). Entstehung und Ausbildung des französischen Vokabulars der Luftfahrt mit Fahrzeugen « leichter als Luft » (Ballon, Luftschiff) von den Anfängen bis 1910. Tübingen, 1963 (Beih. zur Z. rom. Philol. 105.), p. 559. |