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TALA, THALA, subst.
Arg. Élève catholique militant de l'École normale supérieure puis d'autres établissements de l'enseignement supérieur. En ce temps-là l'École [normale] offrait assez l'image d'une petite ville de province dont les habitants sont séparés en deux camps, les uns tenant pour le curé et les autres pour l'instituteur, les talas et les antitalas, ainsi que nous disions dans notre jargon de normaliens (Tharaud, Péguy, 1926, p. 69).
Empl. adj. Si sa religion était ce qu'il vient nous dire dans les coins, est-ce qu'il aurait cette gueule de travers, mal rasée? Et ses regards! Tu as vu ses regards? Je ne suis pas thala − d'ailleurs, les Khagneux, ils me dégoûtent tous un peu, mais il me semble que, si j'en rencontrais un, un seul, qui porte sur la figure la lumière dont ils prétendent avoir tous le monopole, je comprendrais (Daniel-Rops,Mort, 1934, p. 387).Le lieutenant Pierre Pascal, brillant normalien « thala » (Le Monde, 3 déc. 1982, p. 20, col. 1).
P. ext., fam. Catholique pratiquant. C'est une punaise de sacristie, mon pauvre vieux. Il te mettra en tête des idées... des idées de thala (Daniel-Rops, Mort, 1934, p. 387).
Prononc. et Orth.: [tala]. Ds Cacérès, Hist. éduc. pop., 1964, p. 80, plur. tala, sans s. Étymol. et Hist. 1883 arg. des normaliens (Delvau Suppl.: Tala. Élève de l'École normale ayant des principes religieux et pratiquant). Peut-être abrév. de talapoin* (Sain. Sources t. 3, p. 527) désignant p. ext. « un fidèle » comme pope a désigné l'aumônier catholique (v. Esn.) ou plutôt tiré de l'expr. qui va[t à la] messe (cf. Nyrop t. 3, p. 8,5, 3 et J.-P. Chambon ds R. Lang. rom. t. 83, no102, p. 265). Bbg. Gall. 1955, p. 318.