| PAPOU, -OUE, adj. et subst. I. A. − Indigène noir de la Nouvelle-Guinée ou de ses îles côtières, descendant de peuplades pré-austronésiennes. Lorsqu'il sortait du puits, son aspect n'était pas précisément celui d'un jeune «gommeux». Il ressemblait plutôt à un gnome de féerie, à un ramoneur ou à un nègre papou (Verne, 500 millions, 1879, p.84).Ces caractères peuvent être dus, non pas à une migration de Papous vrais, mais à une migration de Mélanésiens appartenant peut-être à la classe dominante à peau claire (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p.235): . Chaque grande race comprend en outre différents peuples qui s'éloignent plus ou moins du type représentatif; on peut ainsi constituer des sous-groupes et séparer (...) les Papous de la Nouvelle-Hollande qui sont noirs d'autres insulaires de l'océan pacifique qui sont bruns.
Hist. sc., 1957, p.1362. B. − Qui est propre aux Papous. Les astres impurs où vivent, mitoyens, un demi-dieu grec et un dieu papou (Giraudoux, Simon, 1926, p.146). − LING. Langue papoue ou, absol., le papou (subst. masc.). Langue parlée par les Papous. (Ds dict. xxes.). II. − ORNITH. Oiseau palmipède appartenant à la famille des Manchots. Les poissons nourrissent aussi les colonies d'oiseaux pêcheurs qui blanchissent les falaises et les îles, pingouins plongeurs, (...) et papous (Cendrars, Dan Yack, Plan de l'Aiguille, p.172). Prononc.: [papu]. Étymol. et Hist.I. 1721 géogr. subst. papous (Trév. Add.); 1903 ling. adj. et subst. (Nouv. Lar. ill.). II. 1845-46 ornith. (Besch.). I empr. au malais papuwah «id.», proprement «crépu», v. Lang. Monde, p.723. II orig. inc. cf. FEW t.21, p.246b. Fréq. abs. littér.: 23. |