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FETFA, subst. masc.
DR. MUSULMAN. Sentence prononcée par un mufti sur un point de doctrine ou une question de droit difficile à résoudre (cf. Ac. 1835, 1878).
Spéc. (dans l'Empire ottoman), vx. Sentence prononcée par le mufti à l'instigation des autorités régnantes et concernant une affaire de l'État (paix, guerre, réforme, punition d'un vizir, etc.). Bientôt une faction puissante ayant entrepris de le replacer [Selim] sur le trône, un fetfa du Divan le fit étrangler (J. de Maistre, Pape,1819, p. 301).
[Désigne une sentence arbitraire] Pour loi de la presse, un décret posé sur elle; un fefta, un firman daté de l'étrier impérial; le régime de l'avertissement. On le connaît ce régime (Hugo, Nap. le Pt,1852, p. 56).
Prononc. et Orth. : [fεtfa]; transcr. ds Littré : fèt-fa qui admet également fetva : fè-tva. Pour cette var. cf. aussi Ac. Compl. 1842, Lar. 19eet ds Quillet 1965 sous la forme fatva. Ds Lar. 19eon admet en outre fetsah. Étymol. et Hist. 1624 fetfa (Louis des Hayes, Voyage de Levant fait en l'année 1621, Paris, p. 223 ds Nasser, p. 478); 1664 fetua (J. Thévenot, Relation d'un voyage fait au Levant, Paris, p. 100, ibid.). Empr. à l'ar. fatwā « décision, consultation, réponse sur une question de droit », dér. du verbe fatā, à la quatrième forme (forme causative) aftā « rendre une décision, donner une consultation, répondre à quelqu'un par une décision (sur une question de droit) » dont le part. actif est muftī (mufti*). La forme fetfa reflète la prononc. turque (Lok., no602; NED s.v. fetwa).