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FAKIR, FAQUIR, subst. masc
A.− RELIGION
1. [Dans les pays arabes] Ascète musulman. Si la personne morte [au Caire] est d'un rang respectable, les fakirs qui doivent faire partie du convoi funèbre sont (...) introduits dans la maison mortuaire (Nerval, Voy. Orient,t. 3, 1851, p. 323).
2. [En Inde ou au Pakistan] Ascète, généralement musulman, mais pouvant appartenir à une autre religion ou à une autre secte, vivant d'aumônes et s'imposant des mortifications très pénibles. Les jeûnes, la haire du religieux, la chaise de clous du faquir doivent être récompensés (Michelet, Journal,1820, p. 76):
1. Au fond, je crois que je ne suis pas fait pour la vie active. J'envie les fakirs et les ascètes hindous qui restent dix mille ans sans bouger, sans penser à rien. Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 15.
B.− P. ext. Personne qui exécute en public des exercices physiques difficiles et des tours extraordinaires, prétendument attribués à un pouvoir surnaturel et relevant en fait de l'illusionisme :
2. Persicaire suspectait les miracles (...). Il méprisait la menue monnaie : les fakirs de foire, les tables spirites, (...) les recoins d'ombre et autres prestidigitations. Cocteau, Fin Potomak,1940, p. 158.
Emploi adj. Qui paraît doué d'un pouvoir surnaturel. Wagner n'est jamais apparu plus fakir que dans cette musique [de Tristan] (Pourtalès, Wagner,1932, p. 307).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Fakirique, adj. Qui est relatif aux fakirs. Le vieil esprit fakirique de l'Inde est mort (Loti, Inde sans Angl., 1903, p. 355). b) Fakirisme, subst. masc. Comportement, pratiques de fakir, se traduisant par des actes extraordinaires attribués à un pouvoir surnaturel ou à des facultés exceptionnelles. Le fakirisme chrétien devait faire (...) des tours de force beaucoup plus merveilleux. Qu'est-ce que les pratiques d'Antoine auprès de celles de saint Siméon Stylite? (France, Vie littér., t. 2, 1890, p. 225).
Prononc. et Orth. : [faki:ʀ]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1653 fakir (F. de La Boullaye Le Gouz, Voyages et observations, p. 154 [en Inde]); 1690 faquir (Fur.). Empr. à l'ar. faqīr « pauvre ». La forme a. fr. foqui (xiiies., Estoire de Eracles empereur XXXIII, 17 ds Gdf. Compl.) ne convient pas ici; il s'agit d'un autre mot désignant un homme versé dans la connaissance de la loi divine (ar. faqīh, v. alfaqui) (Arveiller ds Z. rom. philol., t. 90, pp. 455-461). Fréq. abs. littér. Fakir : 130. Faquir : 6. Bbg. Boulan 1934, p. 185. − Quem. DDL t. 4 (s.v. fakirisme).