| DIASPORA, subst. fém. A.− HIST. Dispersion des Juifs à travers le monde à la suite des persécutions de l'Antiquité. Les Juifs, (...) sont en train de perdre cette moralité interne, (...) qui les avait préservés, pendant la diaspora (Bloch, Dest. S.,1931, p. 271). − P. méton. Communautés juives dispersées à travers le monde : Tyr et Damas se remplissaient de Juifs, et rivalisaient presque, pour l'importance de leur diaspora, avec Antioche et Alexandrie.
Renan, Hist. du peuple d'Israël,t. 4, 1892, p. 215. B.− P. ext. État de dispersion d'un peuple, d'une communauté. Une sorte de diaspora chrétienne, une chrétienté non pas groupée et rassemblée en un corps de civilisation homogène, mais répandue sur toute la surface du globe (Maritain, Human. intégr.,1936, p. 271). Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. au sens métaph. diasporique « qui tient de la dispersion ». La réflexion est un phénomène diasporique (Sartre, Être et Néant, 1943, p. 201). Étymol. et Hist. 1929 relig. (Lar. 20e.) Empr. au gr. δ
ι
α
σ
π
ο
ρ
α
́ proprement « dispersion » attesté dans les Septante pour désigner la situation des communautés juives installées hors de Palestine et ces communautés elles-mêmes (Liddell-Scott; v. aussi Catholicisme, s.v. dispersion). Fréq. abs. littér. : 4. |