| DÉMOSTHÈNE, subst. masc. [P. réf. à l'orateur grec Démosthène] Par antonomase. Orateur politique. Le Maréchal Soult qui faisait souvent des cuirs battait l'opposition à la tribune parce qu'il savait son affaire mieux que tous les démosthènes (Mérimée, Lettres Mmede Beaulaincourt,1870, p. 144).Étymol. et Hist. 1759 subst. « orateur éloquent, véhément » (Daire). Du nom de Démosthène, orateur athénien (385-322 av. J.-C.). DÉR. Démosthénien, ou plus rarement démosthénique, adj.Qui est propre ou qui se rapporte à Démosthène ou à son éloquence. M. Guizot avait montré (...) la plus véritable, la plus énergique éloquence, la force, la sobriété, quelque chose de démosthénique et d'accompli (Sainte-Beuve, Corresp. gén.,t. 5, 1818-69, p. 445).La graphie démosthénien est attestée ds Lar. 19e, Guérin 1892, Lar. 20e. − Seule transcr. de (démosthénique) ds Land. 1834 : dé-moce-té-nike.− 1resattest. [1571 faconde demosthénienne (M. de La Porte, Epithetes, 155 rods Hug.)]; av. 1715 démosthénique [en parlant d'un orateur] (Fénelon d'apr. S. Mercier, Néologie, t. 1, p. 162 ds Quem. Fichier); du nom de Démosthène, suff. -ique* et -ien*. BBG. − Quem. 2es. t. 3 1972. |