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CAÏD, subst. masc.
A.− [En Afrique du Nord] Notable qui cumule des fonctions administratives, judiciaires, financières; chef de tribu(s) (cf. Fromentin, Un Été dans le Sahara, 1857, p. 15).
B.− P. ext.
1. Arg. Chef.
a) [Dans une bande de jeunes, dans un mil. spéc.] Se prendre pour un caïd. [Le] petit caïd de l'équipe, un mouflet à casquette torpédo (A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 231).Les caïds du milieu (L'Œuvre,3 sept. 1941).Les caïds du marché noir (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 58).
b) Personnage important de la société. Synon. fam. et pop. ponte, huile.Son premier client fut un gros caïd de la S.N.C.F. à qui elle fit les lignes de la main (J. Perret, Bâtons dans les roues,1903, p. 171 ds Rob. Suppl.).
2. Pop. ou fam. Homme qui s'impose avec dureté. Faire son caïd. Il [Blaise] marchait d'un pas brutal de vainqueur (...). Un conquistador en vérité, un caïd, un malabar (A. Arnoux, Pour solde de tout compte,1958, p. 271).
En emploi d'adj. attribut. Avec Tata la danseuse ou Gisou les gambilles, il [Sylvestre] était brutal, caïd, pareil à un jeune loup (P. Vialar, Clara et les méchants,1958, p. 185).
Rem. Emploi B signalé ds Lar. encyclop., Dub. et Rob. Suppl.
Prononc. et Orth. : [kaid]. Ds Ac. 1878 et 1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1210 auquaise « chef militaire, haut fonctionnaire musulman » (Herbert Le Duc de Dammartin, Folque de Candie, éd. O. Schultz-Gora ds Gesellschaft für rom. Lit., Bd 21, Dresden, 1909, vers 6884-6885), forme isolée; ca 1310 Caïte (Aimé de Mont Cassin, Storia dei Normanni di Amato di Monte Cassino volgarizzata in antico francese, éd. V. de Bartholomaeis, Rome, Fonti per la storia d'Italia, 1935, p. 238); 1694 caïd (Traité d'Alger de 1694, publié par M. de Mas Latrie ds les Mél. hist., Paris, 1877, t. 2, p. 697 ds Fr. mod., t. 17, p. 132); 2. p. ext. pop. a) 1903 « personnage important » (J. Perret, loc. cit.); b) 1935 « mauvais garçon, chef de bande » (A. Simonin, J. Bazin, Voilà taxi! p. 219). Empr. à l'ar. qā'id « chef, commandant », part. actif subst. de qāda « conduire, gouverner » (Lok., no1006); le type a. fr. auquaise, par l'intermédiaire de l'a. esp. alcaide « commandant d'une forteresse » (1076 ds Cor.), alcayaz « id. » (ca 1140, ibid.), est de même orig. avec agglutination de l'art. arabe. Fréq. abs. littér. : 44.