| AUSTRASIEN, IENNE, adj. HIST. Qui est relatif, qui appartient à l'Austrasie ou à ses habitants : 1. Il va peupler le monde avec des Lorrains qui seront le ferment de Dieu. C'est un conservatoire du vieil esprit austrasien qu'il veut créer sur la colline sainte, d'où partira une croisade continuelle pour la vraie science contre le rationalisme.
Barrès, La Colline inspirée,1913, p. 95. ♦ P. métaph. : 2. Un petit monde posé à l'Est comme un bastion du classicisme reçut son rôle d'une antiquité reculée : qu'il garde conscience de lui-même, au moins par ses meilleurs fils, et qu'en dépit de maladies de l'ensemble cette partie demeure capable de fournir des fruits austrasiens.
Barrès, Leurs figures,1901, p. 324. − Emploi subst. Habitant de l'Austrasie ou natif de ce royaume : 3. Il paraît que de semblables dévastations eurent lieu au passage des Austrasiens sur la frontière septentrionale du royaume de Gonthramn, ...
Thierry, Récits des temps mérovingiens,t. 2, 1840, p. 34. ÉTYMOL. ET HIST. − Mil. xvies. adj. hist. Moy. Âge « d'Austrasie » (J. du Bellay, Poésies, éd. Courbet, t. 3, p. 439 d'apr. Vaganay ds Revue du XVIes., t. 8, p. 253 : la gloire Austrasienne De nom et foy Chrestienne Sur toutes reluira); 1578 subst. (Nicefore, Histoire ecclesiastique, trad. D. Hangart, 272 b, ibid.).
Dér. de Austrasie « nom du royaume franc de l'Est (opposé à Neustrie) »; suff. -ien*; à rapprocher du b. lat. Austrasii « nom d'un peuple franc » (vies., Grégoire de Tours, Franc., 5, 14 ds TLL s.v., 1561, 73). STAT. − Fréq. abs. littér. : 37. BBG. − Bach.-Dez. 1882. |