| -LOGIE, élém. formant Élém. tiré du gr. -λ
ο
γ
ι
́
α de λ
ο
́
γ
ο
ς « parole, discours », entrant dans la constr. de nombreux subst. fém. savants. A. − [Les mots constr. désignent une forme de discours] 1. [Les mots désignent une forme de discours caractérisée par le 1erélém. de valeur adj.] a) [les mots sont des empr. au gr., parfois par l'intermédiaire du lat., dans leur forme et dans leur sens] V. amphibologie, antilogie, battologie, étymologie, périssologie, tautologie, tropologie. b) [les mots sont des empr. au gr. dans leur forme] V. cacologie. c) [Les mots sont constr. en fr. à l'aide d'un élém. tiré du gr.] V. haplologie et aussi : micrologie. ,,Discours faible, sans force`` (Littré). pseudologie (pseudo-, du gr. ψ
ε
υ
δ
η
́
ς « faux »). Mythomanie. On trouverait dans les pseudologies sociales une foule d'exemples de ces malentendus qu'il serait injuste d'appeler tromperies (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 169). 2. [Les mots, constr. en fr., désignent un mode d'expression désigné par le 1erélém.] V. chirologie et aussi : dactylologie (dactylo-, du gr. δ
α
́
κ
τ
υ
λ
ο
ς « doigt »). Langage avec les doigts utilisé par les sourds-muets. Il ya a [dans la danse javanaise] (...) les gestes des mains, ce que les Grecs nommaient la chironomie, et ceux des doigts, la dactylologie, science digitale (Levinson, Visages danse,1933, p. 232). mimologie (mimo-, de mime*). ,,Langage mimique utilisé pour les sourds-muets`` (Méd. Biol. t. 2 1971). paradoxologie (paradoxo-, de paradoxe). Art du paradoxe. Mais si l'amphibolie est toute la nature de la liberté, l'objection ne tourne-t-elle pas en argument? Sa paradoxologie, qui lui est commune avec le mouvement et la vie, cesse de la réfuter quand elle est professée en elle-même (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 199). typtologie (typto- du gr. τ
υ
́
π
τ
ε
ι
ν « frapper »). Communication avec les esprits frappeurs. On interrogeait les esprits par la typtologie, c'est-à-dire en convenant avec eux soit de la valeur alphabétique, soit de la signification conventionnelle des coups frappés par la table (France, Vie fleur,1922, p. 553). − P. plaisant. blaguologie (blaguo-, de blague). Manière de s'exprimer par des boutades, par des blagues. Des Parisiens qui travaillent sans espérer à faux et sur lesquels, cependant, ces rêveries, ce culot monotone et cette blaguologie, « comme on dit au village », font impression (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 60). 3. [Les mots désignent une œuvre formée de plusieurs parties nombrées par le 1erélém.] V. tétralogie, trilogie et aussi : centilogie. Ensemble composé de cent œuvres. Nous te ferons une centilogie large et puissante, les siècles reconstruits surgiront devant toi [Satan] avec leurs mœurs, leur langage, leurs intérêts et leurs costumes (Balzac,
Œuvres div., t. 2, 1833, p. 597). décalogie. Ensemble composé de dix parties (cf. décalogue). C'étaient de grands projets, énormes et impossibles, des tétralogies, des décalogies, ayant la prétention de tout peindre en musique et embrassant des mondes (Rolland, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 379). myriologie (myri(o)-, du gr. μ
υ
ρ
ι
́
ο
ς « très nombreux, infini »). Chant funèbre que les femmes des Grecs modernes chantent sur le corps de leurs proches. Le cinquième, représentant Florizel de Bordeaux, n'obtint pas de myriologie d'Agostin, mais un simple regret mêlé d'espérance (Gautier, Fracasse,1863, p. 75). quadrilogie. Tétralogie. Avec les Vierges fortes et les Anges gardiens on en [des Demi-Vierges] ferait volontiers une trilogie ou plutôt une quadrilogie, car les Vierges fortes ont deux parties (Thibaudet, Hist. litt. fr.,1936, p. 439). 4. [Les mots désignent un recueil, une collection de ce que représente le 1erélém.] a) [Les mots sont des empr.] V. anthologie, doxologie. b) [Les mots sont constr. à partir d'un 1erélém. sav.] V. patrologie, terminologie. B. − [Les mots, empr. au gr., désignent un comportement, exprimé par le 1erélém., et dont la langue est l'obj.] V. philologie et aussi : misologie. Refus de parler, de raisonner. C'est affirmer qu'on peut déterminer plus sûrement la grandeur et l'éloignement de la lune par la simple vue que par le calcul. Ce n'est là qu'une pure misologie (Cousin, Kant,1857, p. 282). C. − [Les mots désignent une étude plus ou moins sc., et dans des domaines divers, de ce que désigne le 1erélém.] 1. [Les mots sont des empr., dans leur sens et dans leur forme] V. archéologie, chronologie, étiologie, généalogie, mythologie, théologie. 2. [Les mots sont des empr. dans leur forme] V. astrologie, éthologie, lithologie, physiologie. 3. [Les mots sont constr. en fr.] a) [Le 1erélém. est un élém. formant gén. tiré du gr.] V. biologie, carcinologie, cardiologie, conchyologie, cytologie, déontologie, dermatologie, écologie, entomologie, eschatologie, graphologie, hydrologie, idéologie, lexicologie, météorologie, métrologie, morphologie, ornithologie, phonologie, psychologie, sémiologie, spéléologie, stomatologie, terminologie et aussi : barologie (baro-, du gr. β
α
́
ρ
ο
ς « pesanteur, poids »). Étude des pressions. La physique, science des propriétés les plus générales des corps, comprend la barologie, la thermologie, l'acoustique, l'optique, l'électrologie (Marin, Ét. ethn.,1954, p. 34). campanologie (campano-, du lat. campana « cloche »). Art du carillonneur. Le nom de nole [pour cloche], qui venait de l'église de Nola, en Campanie, où l'évêque saint Paulin (ves.) avait le premier fait usage des Cl[oches], disparut avant le mot campane, qui avait le même sens et la même origine et duquel se sont formés campanaire, campanologie, etc. (Brenet, Dict. prat. et hist. mus.,1926, p. 87). cryptologie (crypto-, du gr. κ
ρ
υ
π
τ
ο
́
ς « caché »). Étude, science des écritures secrètes, des documents chiffrés. Le malentendu multiplie, en les réprimant, les virtualités, à mesure qu'il renferme plus de cryptologies (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 192). gastro-entérologie. Étude de l'estomac et de l'intestin. À côté de la gastro-entérologie clinique s'est constituée une gastro-entérologie radiologique (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 647). gastrologie. Synon. rare de gastronomie.Pour qui veut réfléchir, n'est-il pas prouvé que la supériorité de conversation dont a joui le xviiiesiècle provenait de son admirable gastrologie? (Balzac,
Œuvres div., t. 2, 1830, p. 43). mégéthologie. Algèbre, théorie des grandeurs. La logistique, l'algèbre et la théorie des fonctions sont autant d'assises de la théorie des grandeurs abstraites ou de la mégéthologie d'Ampère (Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 516). micrologie. Étude de l'infiniment petit. Apprécier l'immensité de ce presque-rien, ce n'est donc pas professer la micrologie ni le cheveu-en-quatre! (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p. 47). myrmécologie (myrméco-, du gr. μ
υ
́
ρ
μ
η
ξ « fourmi »). Connaissance des fourmis. Arrêtons-nous un instant devant celui qui est le véritable père de la myrmécologie : René-Antoine Ferchault de Réaumur (Maeterl., Vie fourmis,1930, p. 11). néphrologie (nephro-, du gr. ν
ε
φ
ρ
ο
́
ς « rein »). Étude du rein. Auparavant, la néphrologie avait été inaugurée par un des plus brillants adeptes de la méthode anatomo-clinique : Richard Bright (Bariéty, Coury, Hist. méd.,1963, p. 693). nomologie (nomo-, du gr. ν
ο
́
μ
ο
ς « loi »). Étude des lois, des causes. Nomologie. À mesure que se découvrent les conditions ordinaires de la morphologie et de la vitalité des sociétés religieuses, grandit l'ambition de discerner des constantes dans leur développement (Philos., Relig., 1957, p. 44-10). noologie, subst. fém.Science qui concerne l'esprit, par opposition aux sciences cosmologiques. La somatologie se bifurque en science des quantités (posologie, mathématiques) et science des qualités (poiosomatologie); tandis que la pneumatologie se subdivise en noologie (logique, idéologie) et anoopneumatologie, comprenant la pathoscopie et l'éthique (Cournot, Connaiss.,1851, p. 505). oncologie (onco-, du gr. ο
́
γ
κ
ο
ς « grosseur d'un corps, masse »). Étude des tumeurs. Il est bien entendu que les notions acquises jusqu'ici ne sont strictement valables que dans le domaine zoologique de l'oncologie vétérinaire (P. Lépine, Les Virus, Paris, P.U.F., 1966, p. 91). organologie (organo-, du lat. organum « instrument de musique »). Étude des instruments de musique. L'étude entière des instruments ou organologie (Schaeffner, Orig. instrum. mus.,1936, p. 7). osmologie (osmo-, du gr. ο
̓
σ
μ
η
́ « odeur »). Étude des odeurs. L'abbé Plomb entra, et mis au courant par Durtal de cette discussion sur l'osmologie mystique, il dit : − Vous oubliez, pour l'odeur diabolique, le principal (Huysmans, Cathédr.,1898, p. 434). ovologie. Science qui s'occupe de la structure, de la formation des œufs. 31 jeudi. Extrait Coste pour l'histoire de l'ovologie (Michelet, Journal,1860, p. 523). pneumatologie (pneumato-, du gr. π
ν
ε
υ
̃
μ
α, -α
τ
ο
ς « souffle divin, esprit »). Science des choses de l'esprit. La science des êtres particuliers (...) se bifurquant en science des corps (somatologie) et science des esprits (pneumatologie) (Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 504). ptéridologie (ptérido-, du gr. π
τ
ε
́
ρ
ι
ς « fougère »). Étude sur les fougères. La ptéridologie ou science des cryptogames vasculaires s'est développée à un rythme extraordinaire au cours du xixesiècle (Hist. gén. sc.t. 3, vol. 1, 1961, p. 436). somatologie (somato-, du gr. σ
ω
̃
μ
α,-α
τ
ο
ς « corps »). Traité sur le corps humain. V. supra pneumatologie ex. thermologie. Étude des températures. V. supra barologie ex. uranologie (urano-, du gr. ο
υ
̓
ρ
α
ν
ο
́
ς « ciel »). Étude du ciel. On trouve cette indication dans un calendrier imprimé dans l'Uranologie du père Pétau et à la suite de notre grand ouvrage (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 317). b) [Le 1erélém. est tiré d'un subst. fr.] V. bactériologie, climatologie, dialectologie, épidémiologie, filmologie, futurologie, méthodologie, minéralogie, muséologie, musicologie, parasitologie, phénoménologie, rhumatologie, sociologie, traumatologie et aussi : bricabracologie. Science du bric à brac, de la brocante. Sans célébrité dans la bricabracologie, car il ne hantait pas les ventes, il ne se montrait pas chez les illustres marchands (Balzac, Cous. Pons,1847, p. 9). égologie. Étude de l'ego, du moi. Il ne saurait donc être question de définir la conscience en termes d'égologie transcendantale (Sartre, Être et Néant,1943, p. 295). insectologie. Science des insectes. Une méthode d'insectologie, était impraticable (Cuvier, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 318). iridologie. Étude de l'iris de l'œil. N'est-ce pas dans ce principe que l'on découvre la justification de disciplines comme l'iridologie (étude de l'œil) (Barbault, De psychanal. à astrol.,1961, p. 22). mariologie. Étude sur la Vierge Marie. Ainsi la mariologie est une partie organique de la christologie (Philos., Relig., 1957, p. 50-15). missiologie. Étude sur les missions. Histoire ecclésiastique, sociologie et phénoménologie religieuse, catéchétique et histoire de la spiritualité, missiologie (Encyclop. éduc.,1960, p. 267). océanologie. Étude des océans. Le point de vue de l'océanologie est essentiellement celui de la nourriture des hommes (J.-M. Pérès, Vie océan,1966, p. 165). pénologie. Science de la procédure pénale. Tout se dirige aujourd'hui vers la transformation du procès et de la pénologie en une observation du malade et en un choix du traitement (David, Cybernét.,1965, p. 122). protistologie. Étude des protistes. IV − protistologie. Domaine important de la zoologie (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 412). raciologie. Étude des races. Le terme, plus réduit, mais plus exact, de « raciologie », au point de vue somatique, terme de plus en plus recommandé, étant entendu que, pour les hommes comme pour les animaux ou les plantes, le mot englobe, avec l'étude des races et des sous-races, celle des variétés et des types (Marin, Ét. ethn.,1954, p. 23). victimologie. Étude sur les victimes potentielles d'accidents. La victimologie. (...). Il y a belle lurette que les sociétés d'assurances ont établi que la majorité d'entre eux arrivent à une minorité de personnes (H. Bazin, Fin asiles,1959, p. 178). D. − [Les mots sont dér. d'un adj. en -logue (v. ce mot II)] V. analogie, homologie. REM. -logique, élém. dér. de log(o)-, suff. -ique*, formateur d'adj. correspondant à des subst. en -logie.élém. formanta) L'adj. est un empr. : v. analogique, astrologique, étymologique, mythologique, physiologique, théologique. b) L'adj. a été produit en fr. : v. biologique, cardiologique, écologique, entomologique, généalogique, géologique, lexicologique, météorologique, méthodologique, morphologique, néologique, ontologique, pathologique, phonologique, psychologique, zoologique. Prononc. : [-lɔ
ʒi]. Bbg. Cottez 1980, pp. 229-230. - Dub. Dér. 1962, pp. 23, 42, 108. |