| ÉVASER, verbe trans. Élargir à l'extrémité, à l'orifice. Il faut évaser davantage ce tuyau, l'ouverture de ce tuyau (Ac.).On saute par-dessus des boyaux béants. Ce n'est pas toujours facile : les bords en deviennent gluants, glissants, et des éboulements les évasent (Barbusse, Feu,1916, p. 333).− HORTIC. ,,Évaser un arbre : lui faire prendre plus de circonférence`` (Ac.). − Emploi pronom. réfl. Chape, fleur, robe, vallée qui s'évase. Un arbre s'évase, ne s'évase pas assez, s'évase trop (Ac.). Sa tête, étroite du haut, allait en s'évasant à partir des tempes (Reider, MlleVallantin,1862, p. 90): 1. De chaque côté de l'une d'elles [trois arcades], après un contrefort, une longue petite fenêtre cintrée va s'évasant du dehors comme les meurtrières d'une forteresse...
Flaub., Champs et grèves,1848, p. 323. 2. Son attention [de Poil de Carotte] est à ce point surexcitée que ses oreilles lui semblent matériellement se creuser et s'évaser en entonnoir; mais aucun son n'y tombe.
Renard, Poil Carotte,1894, p. 135. Prononc. et Orth. : [evɑze], (j')évase [evɑ:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Fin xives. [date du ms.] esvaser « creuser » (Modus, éd. G. Tilander, 28, 70, Leçon du ms. C). Dér. de vase*; préf. é-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 75. DÉR. Évasure, subst. fém.,,Ouverture d'un vase; et par ext. : élargissement pratiqué à l'extrémité d'un conduit, d'un pont, etc.`` (Ac. 1878-1932). − [evɑzy:ʀ]. Admis ds Ac. 1878 et 1932. − 1reattest. 1611 (Cotgr.); du rad. de évaser, suff. -ure*. |