| ÉTUDIANT, ANTE, subst. et adj. I.− Subst. Celui, celle qui fait des études dans un établissement d'enseignement supérieur. Jeune étudiant; étudiant pauvre; chambre, vie d'étudiant. J'observais les étudiants, les étudiantes, assis autour de moi sur les bancs des amphithéâtres (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 174).Les étudiants inscrits dans les facultés et autres établissements d'enseignement supérieur de l'État (Encyclop. éduc., 1960, p. 211): Lors d'un récent voyage en Grande-Bretagne, le recteur d'une université de ce pays m'assurait que ses étudiants professaient un véritable culte pour Proust et Valéry; il ajoutait que, chaque fois qu'il leur avait demandé l'explication d'un texte de ces auteurs, il avait acquis la certitude qu'ils n'y comprenaient rigoureusement rien.
Benda, Fr. byz.,1945, p. 221. II.− Adjectif A.− Qui est caractéristique des étudiants. Mentalité étudiante; malaise étudiant (cf. Gilb.1971). B.− [Avec valeur déterminative] 1. Qui est composé d'étudiants. Mouvement étudiant. Une liberté d'expression qui sentait à la fois la bohème étudiante et la bonne compagnie (Aymé, Jument,1933, p. 118). 2. Qui est organisé par des étudiants ou qui leur est destiné. Un certain syndicalisme étudiant (Antoine, Passeron, Réforme Univ.,1966, p. 196). Rem. 1. Le terme est souvent employé, p. ext., pour désigner un lycéen, voire un écolier (cf. Colin 1971). 2. Au xixes., étudiante, subst. fém. désignait l'amie d'un étudiant. J'ai dîné dans le même restaurant que trois étudiants ayant chacun son étudiante (Mérimée, Lettres Mmede La Rochejacquelein, 1870, p. 294). Prononc. et Orth. : [etydjɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. (Au masc. jusqu'à Ac. 1878). Étymol. et Hist. Cf. étudier. Fréq. abs. littér. : 1 732. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 998, b) 2 683; xxes. : a) 2 275, b) 2 854. Bbg. Giraud (J.), Pamart (P.), Riverain (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1970, pp. 49-50. − Klein (J.-R.). Le Vocab. des mœurs de la « Vie Parisienne » sous le Second Empire. Louvain, 1976, pp. 69-70. |