| ÉTIREMENT, subst. masc. A.− [En parlant d'une chose abstr. ou concr.] Fait d'être étiré d'une façon excessive. Étirement du récit, du temps. L'étirement des matinées paresseuses, au lendemain des soirs de tendresse (Zola, Bonh. dames,1883, p. 781).L'étirement désespéré des routes de caravanes où l'Asie usa son temps et ses forces (Morand, Air indien,1932, p. 10). − GÉOL. ,,Allongement et amincissement d'une couche sous l'effet d'un mouvement tectonique`` (George 1970). Étirement des fossiles, des schistes. B.− [En parlant d'une pers. explicite ou implicite, ou d'un de ses aspects] 1. Action de s'étirer les membres. L'étirement et le bâillement (...) annoncent le sommeil (Alain, Propos,1927, p. 748). 2. État des traits du visage sous l'effet de la fatigue ou de la souffrance. Éline sans répondre restait distraite, absorbée, un étirement de souffrance et de lassitude sur sa pâleur (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 281). Prononc. : [etiʀmɑ
̃]. Étymol. et Hist. 1611 (Cotgr.). Dér. du rad. de étirer*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 29. |