| ÉSOPIQUE, adj. A.− HIST. DE LA LITT. ,,Qui se rapporte à Ésope ou aux fables qui lui sont attribuées`` (Ac. 1932). − En partic. [En parlant du sujet d'une fable] Qui est emprunté à Ésope. La Fontaine [cf. Fables, III, 2 : Les Membres et l'Estomac] ne manque pas, quand il traite ce sujet ésopique, de donner au ventre le nom [de Gaster] que lui avait donné Rabelais (France, Génie lat.,1909, p. 70). − P. ext. [En parlant d'un écrivain, d'une fable] Qui s'inscrit dans la tradition d'Ésope. Fables ésopiques (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.). B.− [P. réf. à l'impitoyable ironie « qui ne laisse rien passer », avec laquelle, d'apr. la Préface de 1668 des Fables et La Vie d'Ésope de La Fontaine, le fabuliste esclave bafouait la méchanceté de ses maîtres; en parlant d'une façon de réagir devant une situation sans issue] Parmi les esclaves s'exerce le jugement ésopique, qui finit par tirer au clair une sorte de philosophie effrayante; car toutes les injustices et toutes les erreurs sont démêlées et en quelque sorte définies sans aucune atténuation (Alain, Propos,1922, p. 395). Prononc. et Orth. : [ezɔpik]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1574 (Perrin, 4 ds Z. rom. Philol. t. 28, p. 713 : l'esopique grenouille). Empr. au b. lat. aesopicus, gr. Α
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ς du nom du fabuliste gr. Α
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ς, lat. Aesopus. |