| ÉQUARRISSAGE, subst. masc. A.− [Correspond à équarrir A] TECHNOL. Action de tailler (une bille de bois, un bloc de pierre) à angles droits. La charpente traditionnelle a une physionomie bien à part. Les équarrissages utilisés y sont nettement surabondants (Campredon, Bois,1948, p. 113). Rem. La docum. atteste un ex. du subst. masc. équarrissement, même sens. Les pierres sont mesurées par équarrissement (Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 1, 1924, p. 80). ♦ Bois d'équarrissage. Bois assez gros pour être équarri. Le bois d'équarrissage doit avoir au moins 16 centimètres en tous sens (Jossier1881). − P. méton. ,,Caractéristiques dimensionnelles d'une section de bois`` (Barb.-Cad. 1963). On dit d'une pièce (...) qu'elle a un équarrissage, par exemple, de 0 m,18 sur 0 m,20 (Chabat1881). Rem. On rencontre ds la docum. une attest. de équarrissure, subst. fém. Le temps les avait rendues [les pierres tombales] douces et fait couler comme du miel hors des limites de leur propre équarrissure (Proust, Swann, 1913, p. 59). B.− [Correspond à équarrir B] Action de dépouiller et dépecer un animal impropre à la consommation. Ne parlez pas de ce travail, car je ne veux pas vendre la peau de l'âne avant l'équarrissage (Mallarmé, Corresp.,1867, p. 261).Voici ce qui arrive toutes les fois qu'un animal meurt spontanément du charbon : un établissement d'équarrissage est-il proche, on y conduit le cadavre (Pasteur, Travaux,1880, p. 240). Prononc. et Orth. : [ekaʀisa:ʒ]. [ɑ] seul à la 2esyll. ds DG. Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1364 (Compte de J. Dou Four, A.N. KK 3b, fo35 vods Gdf. Compl. : Copage et esquarissage d'esselles); 2. 1801 l'Équarrissage des chevaux (S. Mercier, Néol.). Dér. de équarrir*; suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 2. |